Les principales déclarations de François Hollande dans son entretien télévisé du 14 juillet
Lors de la fête nationale du 14 juillet, François Hollande a renoué avec la tradition de l'entretien télévisé. Le président de la République a voulu montrer sa fermeté tant dans les affaires publiques (PSA) que dans ses affaires privées (tweet).
Le président de la République a répondu aux questions de Claire Chazal (TF1) et de Laurent Delahousse (France 2), samedi 14 juillet à l'Hôtel de la marine, à Paris, après avoir assisté au défilé militaire sur les Champs-Elysées. Nicolas Sarkozy avait rompu avec cette "tradition télévisée".
François Hollande s'est montré très ferme face à l'annonce par le constructeur automobile PSA d'un plan de 8.000 suppressions d'emploi qui touche essentiellement les sites d'Aylnay (Seine-Saint-Denis) et Rennes (Ille-e-Vilaine). "L'Etat ne se laissera pas faire", a dit le président.
Il a, par ailleurs, annoncé la création d'une commission sur la moralisation et la rénovation de la vie publique dont la présidence a été confiée à Lionel Jospin, ancien premier ministre socialiste (1997-2002) et candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2002 qui avait vu son élimination au premier tour. "Un homme incontestable pour son intégrité", a souligné M. Hollande.
Voici les principaux points de cet entretien télévisé du 14 juillet.
PSA
"L'Etat ne laissera pas faire" face aux 8.000 suppressions d'emplois annoncées chez PSA Peugeot Citroën. "Ce plan, je le considère en l'état, inacceptable" (...) "il doit être renégocié".
François Hollande a accusé la direction de PSA de "mensonge" - "ce plan n'a pas été annoncé alors qu'il était déjà prévu" - et il a estimé que l'annonce avait été reportée à l'après-présidentielle.
Avec "les moyens de pression" de l'Etat (chômage partiel, formation professionnelle, crédits), "nous pouvons faire en sorte qu'Aulnay reste un site industriel" et favoriser la "pérennisation" du site de Rennes. Selon M. Hollande, il ne doit y avoir "aucun licenciement sec" chez PSA.
Impôts
La hausse de la CSG est une piste "parmi d'autres". "Je n'écarte aucune ressource", pour réduire les déficits. "Il y a 33 milliards (d'euros) à trouver pour 2013, nous allons les trouver"
"Je ne viens pas annoncer de prélèvements supplémentaires pour la grande majorité des Français".
Affaire du tweet de sa compagne
A la veille du premier tour des élections législatives, Valérie Trierweiler, la compagne de M. Hollande, avait fait un tweet (message en 140 signes sur le réseau social Twitter) en faveur d'Olivier Falorni, candidat exclu du PS, qui s'opposait à Ségolène Royal à La Rochelle. Celui-ci a été élu député et siège dans le groupe des Radicaux de gauche à l'Assemblée.
"Je considère que les affaires privées se règlent en privé. Et je l'ai dit à mes proches pour qu'ils acceptent scrupuleusement ce principe".
"Il n'y a pas de statut (de première dame). Valérie (Trierweiler) veut garder son activité professionnelle. Je comprends. A partir de là, elle sera présente à mes côtés lorsque le protocole l'exigera"
Commission Jospin sur la vie publique
La commission sur la moralisation et la rénovation de la vie politique confiée à l'ancien Premier ministre Lionel Jospin, "un homme incontestable pour son intégrité"
"Cette commission nous fera des propositions pour le non-cumul des mandats (...), le financement des campagnes, les modes de scrutin (...) et enfin tout ce qui est charte éthique. Quand on est élu de la République, il doit y avoir des règles qui s'imposent et donc aucun conflit d'intérêt ne peut être toléré".
Le président de la République a fait valoir qu'elle serait composée de "personnes de toutes sensibilités" et qu'il consulterait "tous les partis politiques" après la remise de ces travaux.
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