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Les réactions aux premières mesures de François Hollande en cas d'élection

Suite à la publication, mercredi 4 avril, de la feuille de route de François Hollande s'il est élu, les réactions n'ont pas tardé. François Bayrou a notamment affirmé n'avoir rien vu qui permette de retrouver la "force de création et de production"
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
François Hollande salue ses partisans, à Blois, le 3 avril 2012. (AFP - Damien Meyer)

Suite à la publication, mercredi 4 avril, de la feuille de route de François Hollande s'il est élu, les réactions n'ont pas tardé. François Bayrou a notamment affirmé n'avoir rien vu qui permette de retrouver la "force de création et de production"

Quelles seront les premières mesures mises en œuvre par François Hollande si les Français l'élisent à la présidence de la République.

La réponse est dans le document qu'a dévoilé mercredi le candidat socialiste et accessible sur son site.

Par médias et communiqués interposés, ses partisans et adversaires l'ont commenté.

François Bayrou (candidat du MoDem)

"Qu'y a-t-il dans le calendrier annoncé qui réponde à la question de la création, de l'emploi et de l'activité ? Rien, à mon avis". "Rien qui puisse permettre au pays de ressaisir sa force de création et de production"

"Laisser croire qu'on puisse trouver l'équilibre des retraites on revenant à la retraite à 60 ans, c'est une illusion dans laquelle les Français se retrouveront finalement grugés". "L'illusion qu'on ferait partager aux Français, qu'on peut revenir à la situation antérieure, cela serait trompeur". L'audit des finances publiques prévu par le candidat PS s'il est élu, "ça sert à préparer le fait qu'on ne respectera pas les promesses qu'on a annoncées".

"Ah ! Regardez la situation ! Franchement, on n'imaginait pas que c'était dans cet état", mais "la vérité, c'est que tout le monde connaît la situation du pays" et "les promesses ont été faites sans tenir compte" de cette situation, a jugé le leader centriste.

Jean-François Copé (secrétaire général de l'UMP)

"L'énorme avantage, c'est que maintenant, le sérum de vérité est sur la table, il ne peut plus se dissimuler", a déclaré M. Copé sur LCI.

C'est "un projet totalement décalé des exigences de notre pays dans cette crise et totalement irresponsable". "Je ne vois aucune économie en face, la seule, c'est les 75% d'impôts pour les plus riches - mais M. Hollande lui-même a reconnu que ça ne rapporterait rien - et la baisse des salaires pour le président et les ministres".

"C'est sympathique, mais ce n'est pas comme ça qu'on couvre le financement de mesures aussi onéreuses". "Plutôt que d'aller chercher l'irresponsabilité chez Mélenchon, c'est chez Hollande lui-même qu'il faut la trouver".

Marie-George Buffet (soutien de Jean-Luc Mélenchon)

"On peut accumuler les mesures, mais si on ne se donne pas les moyens de les financer (...), si on ne se donne pas les moyens de nouveaux pouvoirs au sein des entreprises, je pense au développement des droits syndicaux, (...) On ne pourra pas mener une politique de gauche".

"Nos propositions ne sont pas seulement un catalogue mais proposent (aussi) des leviers pour mettre en place une politique de gauche".

Commentant la mesure d'établir par décret le droit de partir en retraite à 60 ans pour les personnes ayant commencé à travailler à 18 ans et cotisé 41 annuités, Mme Buffet a aussi déclaré : "Beaucoup de femmes ne pourront pas toucher leur retraite à plein taux avec cette mesure-là. Il faut aller plus loin".

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