Les Républicains : Sarkozy fixe une ligne "sans front républicain"
Le discours de Nicolas Sarkozy ce dimanche en clotûre du Conseil national du parti Les Républicains a pris la forme d'une compilation, celle des campagnes présidentielles, des conventions thématiques organisées par le parti et du propre livre de l'ex-chef de l'Etat. Nicolas Sarkozy a fait la synthèse de ses différentes propositions, en prenant souvent le contre-pied d’Alain Juppé, notamment sur l’immigration.
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"Assimilation" et non "intégration"
"Les Républicains" a- t-il déclaré "souhaitent que la France continue d’être fidèle à son histoire" . "Une histoire d’ouverture et d’accueil" a-t-il ajouté "pour tous ceux qui sont opprimés pour leurs opinions, mais Les Républicains exigent que cet accueil se fasse dans le respect de notre identité nationale" . Nicolas Sarkozy a soumis cet accueil aux "possibilités en termes d’emploi, de logement et d’équilibre budgétaire".
"Que l’ambition de la République soit de proposer à chacun de s’assimiler et non pas simplement de s’intégrer"
Une ligne à droite
Parmi les autres différences de positionnement avec le maire de Bordeaux sur la stratégie politique, Nicolas Sarkozy a martelé qu’il n’y aurait "jamais d’accord électoral avec le Front national" –là les deux sont sur la même ligne- mais pas question, selon l’ancien chef de l’Etat, de faire une coalition politique. Il ne veut pas mettre la balle au centre de François Bayrou ou même plus à gauche.
"Les Républicains refusent toute forme de front républicain ou de grande coalition qui conduirait à la confusion en ouvrant un espace immense aux extrêmes"
Nicolas Sarkozy a cependant concédé un "débat" à condition de "trancher sur une ligne politique dans la clarté". De son côté, Laurent Wauquiez, numéro deux du parti, a affirmé lors de son discours que ce n'était "pas à la France de s'adapter aux étrangers mais aux étrangers de s'adapter à la France".
Le sillon politique tracé ce dimanche par Nicolas Sarkozy sera soumis aux adhérents du parti Les Républicains, avec un vote prévu en avril. Ce discours a été boycotté par les principaux concurrents de Nicolas Sarkozy pour la primaire à la présidentielle. Et pour Alain Juppé, Bruno Le Maire et François Fillon, c'est bien la primaire qui doit trancher la ligne politique.
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