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Les Républicains : Sarkozy fixe une ligne "sans front républicain"

Dimanche lors de la clôture du Conseil national du parti Les Républicains à Paris, Nicolas Sarkozy a tracé la ligne politique soumise aux adhérents. Un discours où il s'est notamment démarqué d'Alain Juppé.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Nicolas Sarkozy au Conseil national du parti Les Républicains © MaxPPP)

Le discours de Nicolas Sarkozy ce dimanche en clotûre du Conseil national du parti Les Républicains a pris la forme d'une compilation, celle des campagnes présidentielles, des conventions thématiques organisées par le parti et du propre livre de l'ex-chef de l'Etat. Nicolas Sarkozy a fait la synthèse de ses différentes propositions, en prenant souvent le contre-pied d’Alain Juppé, notamment sur l’immigration.

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"Assimilation" et non "intégration"

"Les Républicains" a- t-il déclaré "souhaitent que la France continue d’être fidèle à son histoire" . "Une histoire d’ouverture et d’accueil" a-t-il ajouté "pour tous ceux qui sont opprimés pour leurs opinions, mais Les Républicains exigent que cet accueil se fasse dans le respect de notre identité nationale" . Nicolas Sarkozy a soumis cet accueil aux "possibilités en termes d’emploi, de logement et d’équilibre budgétaire".

"Que l’ambition de la République soit de proposer à chacun de s’assimiler et non pas simplement de s’intégrer"

Une ligne à droite 

Parmi les autres différences de positionnement avec le maire de Bordeaux sur la stratégie politique, Nicolas Sarkozy a martelé qu’il n’y aurait "jamais d’accord électoral avec le Front national" –là les deux sont sur la même ligne- mais pas question, selon l’ancien chef de l’Etat, de faire une coalition politique. Il ne veut pas mettre la balle au centre de François Bayrou ou même plus à gauche.

"Les Républicains refusent toute forme de front républicain ou de grande coalition qui conduirait à la confusion en ouvrant un espace immense aux extrêmes"

Nicolas Sarkozy a cependant concédé un "débat" à condition de "trancher sur une ligne politique dans la clarté".  De son côté, Laurent Wauquiez, numéro deux du parti, a affirmé lors de son discours que ce n'était "pas à la France de s'adapter aux étrangers mais aux étrangers de s'adapter à la France".

Reportage et analyse de Yannick Falt à l'issue du Conseil national du parti Les Républicains

Le sillon politique tracé ce dimanche par Nicolas Sarkozy sera soumis aux adhérents du parti Les Républicains, avec un vote prévu en avril. Ce discours a été boycotté par les principaux concurrents de Nicolas Sarkozy pour la primaire à la présidentielle. Et pour Alain Juppé, Bruno Le Maire et François Fillon, c'est bien la primaire qui doit trancher la ligne politique. 

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