Départ d'Hubert Falco des Républicains : "La violence des propos tenus font que certains se disent 'ça suffit'," selon Renaud Muselier
Le président LR de la région Paca a été pris au coeur d'une tempête au sein du parti après l'annonce d'une alliance avec LREM aux prochaines régionales, démentie depuis. Certains ont claqué la porte.
"Je suis LR depuis toujours", clame haut et fort Renaud Muselier le 6 mai sur franceinfo. Le président LR de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur a été au coeur d'une tempête interne lorsque le Premier ministre Jean Castex a annoncé dimanche le retrait de la liste LREM à son profit aux prochaines régionales. "J'ai été RPR aux côtés de Jacques Chirac, aux côtés de Nicolas Sarlozy, nous avons créé l'UMP, les LR, je suis très attaché à ma famille politique, je suis de droite et je n'ai jamais trahi personne", martèle Renaud Muselier.
"Il y a eu depuis dimanche de très grandes difficultés de compréhension, de procès en sorcellerie. J'ai l'investiture de ma famille politique mais des mots particulièrement désagréables ont été tenus à mon endroit, à l’endroit du maire de Toulon [Hubert Falco] qui a toujours été LR", souligne Renaud Muselier, jeudi 6 mai franceinfo. Le président Les Républicains de la région Paca soutient "son ami" Hubert Falco qui a quitté le parti mercredi après avoir été qualifié "de malfaisant" par Christian Jacob, le président de Les Républicains. "Jacob est mon ami et il a tenu ces propos à un moment de difficultés majeures", ajoute Renaud Muselier. Le président de la région Paca, candidat à sa succession, précise qu’Hubert Falco figurera toujours dans sa liste, "il reste LR de cœur et ami pour toujours".
"Les amis, les vrais, se réconcilient toujours"
Renaud Muselier ne confirme pas le départ évoqué de LR de Christian Estrosi, le maire de Nice, mais salue "l’ami fidèle", avec qui il a "gagné les dernières régionales". Il répète que "la violence des propos qui ont été tenus font en sorte que, à un moment, certains disent ça suffit". Le président de la région Paca regrette qu’au sein d’une "droite comme la nôtre qui cherche à être ouverte, positive, constructive certains se referment, se recroquevillent, se rabougrissent. Et nous, on n'est pas dans cette logique. Alors forcément quand les plaques tectoniques se frottent, il y a des étincelles".
Évoquant notamment Christian Jacob et François Baroin, Renaud Muselier explique que "les amis, les vrais se réconcilient toujours. On était chiraquiens et on était sarkozystes ensemble, on était au gouvernement ensemble et on est liés par des choses qui sont très fortes sur le plan politique". Il pointe en revanche, sans les nommer "ceux qui ont d’autres ambitions, d'autres arrière-pensées" et qui "se foutent complètement de savoir si je vais gagner la région et qui sont dans une espèce d'ostracisme majeur".
Il dénonce également le "flou" de certains vis-à-vis du Rassemblement national "en oubliant quand même qu'il y a une ligne rouge qui avait été fixée par Nicolas Sarkozy ou Jacques Chirac, à savoir pas d'alliance avec le Front national à l'époque, le Rassemblement national aujourd’hui". "Et ce sont ceux qui sont le plus flou qui me font un procès d'intention".
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