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"États généraux de la droite" : le secrétaire général délégué des Républicains appelle "à ranger les égos au vestiaire" pour "préparer l'après-Macron"

Un an après la dernière élection présidentielle, quatre ans avant la prochaine, Les Républicains tiennent samedi à Paris leurs "États généraux" pour relancer la droite.
Article rédigé par franceinfo - France Inter
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Geoffroy Didier, eurodéputé et secrétaire général délégué des Républicains, le 18 juin 2018. (CHRISTOPHE MORIN / MAXPPP)

"Notre objectif est de préparer l'après-Macron", assure sur France Inter, Geoffroy Didier, eurodéputé et secrétaire général délégué des Républicains, alors que son parti doit lancer samedi 17 juin les "États généraux de la droite". À travers ce grand raout, organisé au Cirque d'hiver à Paris, le parti LR veut se "constituer une doctrine, une ligne, et même un projet de société", explique-t-il. Il indique que son parti veut surtout "engager une vaste réflexion sur l'avenir de la droite" avec en ligne de mire la prochaine élection présidentielle de 2027.

Il s'agit ainsi de faire un état des lieux de la droite en France après la dernière présidentielle qui a vu la candidate LR Valérie Pécresse recueillir moins de 5% des voix au premier tour. "Nous partons de loin et ça fait trop longtemps que nous n'avons pas gagné d'élection", regrette l'eurodéputé. Geoffroy Didier évoque notamment le départ de nombreux adhérents LR depuis quelques années.

"Certains s'abstiennent parce qu'ils ne croient plus en la politique ; beaucoup se sont tournés vers Emmanuel Macron pensant qu'il était une solution ; d'autres se sont tournés vers Éric Zemmour."

Geoffroy Didier

France Inter

Ces différences doivent se faire entendre à l'occasion de ces états généraux. "Nous allons devoir nous tourner vers tous ces Français de droite qui se sont détournés de nous, qui n'ont plus confiance en nous et que nous avons déçu", lance-t-il. Geoffroy Didier reconnaît ainsi que son parti a eu "des carences et des faiblesses" ces dernières années, mais aussi tout récemment "lors du débat sur la réforme des retraites où nous n'avons pas été lisibles aux yeux des Français", admet-il. Le secrétaire général délégué des Républicains rappelle que "l'immense majorité des parlementaires, des élus et des membres du bureau politique était favorable" à cette réforme.

"Il y aura toujours un micro pour entendre" les divergences

Le secrétaire général délégué des Républicains assure que ces états généraux se dérouleront "dans un état d'esprit de lucidité et d'humilité". Pour ce faire, il invite "chacun à mettre son ego au vestiaire, pendant quelques mois, pour s'adonner à une réflexion collective, positive et prospective". Geoffroy Didier est catégorique : si une ligne commune doit être établie à l'issue de ces états généraux, "avec sans doute un vote des adhérents Les Républicains à la fin, en janvier 2024", "cela ne veut pas dire qu'il n'y aura pas des différences" au sein du parti. "Il y aura toujours un micro pour les entendre", promet-il.

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"Il faut que les sensibilités apprennent à travailler ensemble et à respecter aussi les choix qui seront faits, quitte à ce que ceux qui ne font pas ces choix-là parlent en leur nom personnel et pas au nom du parti", précise l'eurodéputé LR. Des travaux thématiques seront engagés après les états généraux. "Nous allons discuter avec des intellectuels et des syndicalistes, confronter nos points de vue avec des personnes qui ne pensent pas comme nous", assure Geoffroy Didier.

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