Exclusion d'Eric Ciotti des LR : "Tout ça paraît complètement lunaire", s'indigne Philippe Gosselin
"Tout ça paraît complètement lunaire qu'un parti de gouvernement, ou qui se prétend comme tel, en soit arrivé à de telles extrémités", a réagi mercredi 12 juin sur franceinfo Philippe Gosselin, député sortant LR de la Manche, après l'exclusion d'Eric Ciotti des Républicains par le bureau politique du parti.
"On voit bien que ce que fait Eric Ciotti est complètement hors de propos", dénonce Philippe Gosselin, après que le président de LR a prôné une "alliance" avec le Rassemblement national. "Il engage le parti en ayant aucun un mandat de qui que ce soit. Ça n'a jamais été discuté au moment de son élection", à la tête du parti. Eric Ciotti "a tenu des conciliabules secrets. Il protège en réalité son petit avenir, sa circonscription, en rêvant sans doute ouvertement du siège et ensuite de rejoindre Beauvau". Philippe Gosselin y voit "de la petite cuisine électorale". "Ce n'est pas digne d'un chef de parti."
La situation est "assez pitoyable"
Eric Ciotti "est un président qui vient d'être destitué", insiste l'élu de la Manche, alors que le désormais ex-président a affirmé le rester. "Il a tenté un putsch mardi sur le RN, sur nos militants, en mettant en péril les candidats aux élections législatives qui, eux, sont restés droit dans leurs bottes, qui restent fidèles à leurs valeurs."
"Il peut contester, il en a le droit, mais on ne le reconnait plus comme président", martèle Philippe Gosselin. Alors que les listes des candidatures aux élections législatives anticipées doivent être déposées avant dimanche, Philippe Gosselin assure que "l'investiture" des candidats "est en cours d'attribution avec une Commission nationale d'investiture avec Michèle Tabarot. Cette investiture sera celle que les candidats recevront".
Philippe Gosselin juge "vraisemblable" que de son côté, Eric Ciotti "fera un certain nombre d'investiture pseudo LR. Il appartiendra aux candidats localement d'éclairer nos concitoyens". Mais l'élu de la Manche juge la situation "assez pitoyable". Cela montre "que ce n'est pas l'intérêt de la France que défend Eric Ciotti. En réalité, c'est de l'appareillage, c'est de la tactique de quatrième République. Ce n'est pas très digne de celui qui se prétendait homme d'Etat", ajoute Philippe Gosselin.
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