Assemblée nationale : un hommage aux victimes des attentats de l'Aude teinté de polémique
Le débat sur les moyens pour lutter contre le terrorisme fait de nouveau rage. Laurent Wauquiez et Marine Le Pen demandent l'expulsion des étrangers fichés S et l'incarcération des islamistes les plus dangereux. Le Premier ministre leur a répondu.
Triste répétition à l'Assemblée nationale. Ce mardi 27 mars, l'hémicycle s'est figé en hommage aux victimes d'un attentat. Pour ne pas oublier le geste du lieutenant-colonel Beltrame, certains ont estimé qu'il fallait dépasser les clivages politiques. "À notre tour de refuser à l'ennemi quelque victoire que ce soit, et d'abord celle de la division. Nous sommes certains que vous, vos ministres et tous les services de l'État avez dans cette circonstance fait tout ce qui était dans votre pouvoir du mieux que vous pouviez", a déclaré Jean-Luc Mélenchon, président du groupe La France insoumise à l'Assemblée.
Pas d'union nationale pour la droite
Applaudissements sur les bancs de la majorité, mais pas sur ceux de la droite. Pas d'union nationale de ce côté-ci de l'hémicycle, où l'on réclame l'enfermement des fichés S et le retour de l'état d'urgence. À la polémique qui a débuté dès le surlendemain de l'attentat, le Premier ministre répond ce mardi. "À ceux qui croient pouvoir promettre aux Français un risque zéro, je le dis, ceux-là prennent dans leur légèreté une bien lourde responsabilité", a déclaré Édouard Philippe. "Il faut combattre le terrorisme avec des armes de droit commun", a-t-il ajouté devant une Marine Le Pen consternée. La politique a très vite repris ses droits.
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