L'ex-numéro 2 des Républicains Virginie Calmels attaque le parti mais sans rompre avec lui. Écartée de ses fonctions dimanche 17 juin, elle continue à mettre en cause la ligne qu'elle juge trop à droite. Mais Laurent Wauquiez appelle au "rassemblement".
Entre Laurent Wauquiez et Virginie Calmels, le divorce est consommé. Après ses attaques dimanche 17 juin, Virginie Calmels a été limogée de son poste de numéro deux des Républicains. Le lendemain soir, elle enfonce le clou en tapant sur le leader du parti : "Il a rompu le pacte de confiance entre nous en travaillant seul, et en n'établissant aucun débat préalable à toutes ses prises de position successives", analyse-t-elle, ajoutant qu'il "impose à la famille de la droite une ligne unique, qui est en fait identitaire et populiste".
"Pas de place pour les aventures personnelles"
Quant à Laurent Wauquiez, en déplacement à Lyon (Rhône) lundi, il s'est refusé à tout commentaire. C'est dans une lettre adressée aux adhérents qu'il a choisi de dénoncer "l'isolement" de Virginie Calmels, estimant qu'"il n'y a pas de place pour les petites chapelles ou les aventures personnelles". Si, au siège du parti, l'équipe dirigeante fait bloc autour du numéro un, ce divorce fait resurgir les divisions à droite.
Valérie Pécresse a une nouvelle fois dénoncé le "rétrécissement" de sa famille politique. Pour Alain Juppé, mentor de Virginie Calmels, "la loyauté, ce n'est pas l'alignement sur une position unique". Quant à Nicolas Sarkozy, il a insisté pour rappeler que "sans le rassemblement, rien n'est possible". Il reviendra désormais à Jean Leonetti, successeur de Virginie Calmels, de s'acquitter de cette lourde tâche. Prévu à la fin du mois à Menton (Alpes-Maritimes), le Conseil national du parti s'annonce explosif.
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