"Pour que la France reste la France" : un tract fait polémique chez Les Républicains
Virginie Calmels, première adjointe au maire de Bordeaux, a par exemple jugé que le tract était "peut-être inutilement anxiogène" et "déséquilibré".
"Pour que la France reste la France" : l'intitulé d'un tract des Républicains a suscité une vague de critiques en interne. Présenté par la direction du parti lundi 4 juin à la presse et accompagnant un dossier à charge contre Emmanuel Macron et que LR compte distribuer les 9 et 10 juin dans toute la France, le tract au fond bleu a fait grincer des dents à l'intérieur même du parti.
Une première critique est venue de Virginie Calmels. La première adjointe d'Alain Juppé à Bordeaux a indiqué n'avoir pas été consultée sur ce document et a trouvé "dommage que sur des sujets comme un tract, et plus généralement sur nos positions politiques, ça n'ait pas fait l'objet d'une validation par les instances [que Laurent Wauquiez] a lui-même créées". Sur le fond, la représentante de l'aile libérale a aussi regretté un tract "peut-être inutilement anxiogène" et "déséquilibré".
Je ne suis pas certaine que ce type de tract, peut-être inutilement anxiogène, puisse encore avoir un impact sur nos électeurs. Selon moi, ce tract ne parle pas assez d’économie alors que la lutte contre le chômage doit être une de nos priorités.
— Virginie Calmels (@VirginieCalmels) 7 juin 2018
Je précise que je n’ai pas de problème avec le slogan du tract. Beaucoup de Français pensent que la France reste la France. Je déplore seulement qu’il passe à côté du problème majeur du chômage et qu’il n’ait pas été validé par les instances mises en place par @laurentwauquiez https://t.co/h9cSjCm2i8
— Virginie Calmels (@VirginieCalmels) 7 juin 2018
L'initiative de la direction du parti a aussi suscité une critique plus feutrée du président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau : "Il faut se méfier des slogans, le pire pour nous serait de remplacer la pensée par des tracts." Du côté de chez Libres !, le mouvement de Valérie Pécresse, principale rivale de Laurent Wauquiez au sein de LR, la critique est sévère. Le slogan "ne choque pas" le député Robin Reda, proche de la présidente de l'Ile-de-France. Mais "ce qui me choque, c'est le vide abyssal de ce tract", a-t-il attaqué sans ménagement sur BFMTV.
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