Ces trois moments où Sarkozy a voulu engager la conversation avec les internautes
Le président du parti Les Républicains vient de lancer une "webradio", "Fréquence France", grâce à laquelle il espère renouer avec les Français.
Nicolas Sarkozy soigne sa communication et poursuit son offensive médiatique. A dix mois de la primaire de la droite et du centre, prévue en novembre, le président du parti Les Républicains vient de lancer "Fréquence France", une émission de radio diffusée sur internet. Francetv info décrypte trois moments où le patron des Républicains a engagé le dialogue avec les internet.
Sa "webradio", pour lui poser des questions
Son intention. "Je parcours les routes de France depuis plusieurs semaines mais je ne pourrai malheureusement pas vous rendre visite à tous", écrit l'ancien chef de l'Etat sur sa page Facebook. Pour y remédier, Nicolas Sarkozy a donc lancé "Fréquence France", qu'il présente comme une webradio, mercredi 3 février. Hébergée sur la plateforme Soundcloud, "Fréquence France" doit être lieu d'échange pour le chef de parti. Il espère ainsi, comme le remarque L'Express, "zapper les matinales, les interviews menées par des journalistes et, plus globalement, tout intermédiaire entre lui et les Français."
Le résultat. "Fréquence France" n'est pourtant pas une radio à proprement parler, mais plutôt un répondeur sur internet. Les internautes sont en effet invités à envoyer leurs questions par mail, comme ils le font aujourd'hui autour de la problématique agricole. Nicolas Sarkozy s'engage ensuite à répondre à l'oral. Mais contrairement à une émission qui fait parler les auditeurs, les invités n'auront pas, ici, la possibilité de réagir après la réponse de Nicolas Sarkozy. Le président des Républicains, lui, garde, toute la liberté de choisir les internautes et les questions qui lui conviennent.
Twitter et #NSDIRECT, pour échanger avec les twittos
Son intention. Le 15 mai 2015, l'ancien président de la République adopte les codes de Twitter. Avec le hashtag #NSDIRECT, Nicolas Sarkozy invite déjà la communauté à lui poser des questions. L'ancien président adopte alors un ton léger pour répondre aux internautes, pour jouer la proximité. Il répond même à son fils, Louis, qui demande une plus grande télévision pour sa chambre :
.@Sarko_Junior Le deal est donc: plus grande TV "tu ne la regardes jamais" contre plus petit ordinateur "dont tu ne te sépares jamais".
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) 15 Mai 2015
Le résultat. Si l'opération de communication a attiré beaucoup d'utilisateurs de Twitter, nombre d'entre eux ont été déçus. Le format des 140 caractères a souvent paru bien court pour parler de sujets de fond, de la laïcité à l'intervention de la France en Libye en passant par la sortie éventuelle du Royaume-Uni de l'Union européenne.
.@leeclaynews il va falloir trouver une solution. Il y a des pistes, j’y travaille.
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) 15 Mai 2015
Facebook, pour annoncer son retour en politique
Son intention. Après s'être retiré de la scène politique en 2012, Nicolas Sarkozy fait planer le doute. Reviendra ? Reviendra pas ? L'ancien président attend finalement le 19 septembre 2014 pour annoncer son retour en politique. "Je suis candidat à la présidence de ma famille politique", écrit-il alors sur sa page Facebook.
Mes chers Amis,Le 6 mai 2012, au soir de l’élection présidentielle, j’ai remercié les Français de l’honneur qu’ils m’...
Posté par Nicolas Sarkozy sur vendredi 19 septembre 2014
Le résultat. L'ancien chef de l'Etat a de nombreuses fois privilégié ce canal pour ses annonces. "J'ai un million d'amis sur Facebook et je compte bien m'en servir", avait-il d'ailleurs lâché, cité par Le Lab d'Europe 1. Sa page est aujourd'hui suivie par 957 242 personnes. "Avec un tel nombre de fans, les équipes de communication de Nicolas Sarkozy disposent d'une force de frappe très importante, sur une plate-forme qui était fin 2013 le deuxième site le plus visité de France", explique Le Monde. Ce 19 septembre 2014, la publication a en tout cas réuni 30 000 commentaires et 19 000 partages. Un coup de com' plutôt réussi donc, puisque la plupart des abonnés à ses publications supportaient l'ancien président et ont commenté positivement le post.
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