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Primaire de la droite : la campagne "a profité à deux candidats" et pas forcément ceux qu'on croit

Jean-Christophe Gallien, professeur associé à l'Université de Paris 1 La Sorbonne, a apporté vendredi un regard critique sur les prévisions de résultats à la primaire de la droite sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo
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Nicolas Sarkozy et Alain Juppé lors du troisième débat pour la primaire de la droite et du centre le 17 novembre. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / POOL)

La campagne électorale pour la primaire de la droite et du centre s'achève vendredi 18 novembre à minuit. Au fil des semaines, les positions des candidats dans les sondages se sont resserrées. "La campagne a profité à deux candidats en particuliers : Nicolas Sarkozy et François Fillon", a réagi sur franceinfo Jean-Christophe Gallien, professeur associé à l'Université de Paris 1 La Sorbonne. "Cela va se vérifier dimanche", prédit-il.

Alain Juppé pas forcément au second tour

Nicolas Sarkozy a "la position préférentielle depuis le début", explique Jean-Christophe Gallien. "Il a les clés du magasin, de l'organisation." L'ancien président de la République a un double axe stratégique, "au-delà d'une narration un peu brouillonne." Le premier axe a été "de tirer le débat vers la droite. Ensuite, cela a été de poser la question de confiance sur l'alternance radicale ou l'alternance d'un compromis un peu plus respectueux, un peu plus doux." Cette stratégie "a profité aussi à François Fillon qui est devenu un outsider affranchi", estime Jean-Christophe Gallien, pour qui la question de la présence d'Alain Juppé au second tour se pose.

Une participation moins importante que prévue

"Personne ne connaît le corps électoral mais on peut le quantifier", analyse-t-il. Les prévisions de 5 ou 6 millions de votants sont "rocambolesques". Il préfère comparer à la primaire socialiste de 2011. "On aura les mêmes résultats, autour de 2,5 à 3 millions de votants."

Jean-Christophe Gallien ne croit pas à une forte mobilisation des électeurs de gauche. "Je pense que nous allons nous retrouver avec la famille républicaine et avec des éléments du centre, peu mobilisés." Pour lui "le résultat sera différent de ce qui a été misé tout au long de la campagne."

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