: Vidéos Primaire à droite : les séquences qu'il ne fallait pas rater pendant le dernier débat télévisé
A trois jours du premier tour, les candidats ont débattu, jeudi, sur le plateau de France 2.
C'était leur dernière occasion de se faire entendre. Les sept candidats à la primaire à droite ont échangé, jeudi 17 novembre, sur le plateau de France 2 et l'antenne d'Europe 1, lors du troisième et dernier débat télévisé. A trois jours du premier tour, ils ont adressé quelques piques à leurs rivaux, mais aussi aux journalistes sur le plateau. Morceaux choisis.
Quand Sarkozy juge "honteux" d'être interrogé sur Takieddine
"Avez-vous, oui ou non, reçu de l'argent liquide de Libye pour financer votre campagne de 2007, comme l'a affirmé l'intermédiaire Ziad Takieddine ?" Face à cette question de David Pujadas, Nicolas Sarkozy a d'abord haussé les sourcils, puis laissé un long silence. Avant de répondre, sur la forme seulement : "Quelle indignité... Nous sommes sur le service public... Vous n'avez pas honte de donner écho à un homme qui a fait de la prison, qui a été condamné à d'innombrables reprises pour diffamation et qui est un menteur ? Ce n'est pas l'idée, voyez-vous, que je me fais du service public. C'est une honte."
Quand Le Maire dénonce les "leçons" d'Elkabbach
Après que Jean-Pierre Elkabbach a demandé au candidat pourquoi son mot d'ordre sur le renouvellement "ne fonctionn[ait] pas", le député de l'Eure a fait part de son étonnement : "Qu'est-ce qui vous dit que ça ne va pas fonctionner ? Vous connaissez déjà le résultat de dimanche ?" Le journaliste lui a alors donné rendez-vous "lundi matin" pour "en parler", suscitant l'indignation du candidat :
Monsieur Elkabbach, je suis candidat à la primaire, ça mérite tout simplement le respect de votre part, et je n'ai pas à recevoir de leçons de votre part sur ma candidature. Ce sont les Français qui jugeront, ce n'est pas vous.
Quand NKM dénonce les questions sur Macron
Visiblement, Nathalie Kosciusko-Morizet n'apprécie pas le timing de la candidature d'Emmanuel Macron à la présidentielle. "On a fait 20 minutes dans le dernier débat sur François Bayrou, peut-être qu'on peut éviter de faire 20 minutes dans ce débat-là sur Emmanuel Macron, et passer à nos projets", a demandé la députée de l'Essonne.
Quand Poisson gaffe en géographie
Jean-Frédéric Poisson a reçu quelques leçons de géographie de la part de ses rivaux. Nathalie Kosciusko-Morizet lui a d'abord fait remarquer "un lapsus", après qu'il a eu cette expression : "Si ça marche très bien en Martinique et en Guadeloupe, il n'y a pas de raison que ça ne marcherait pas en France" (il voulait probablement parler de "France métropolitaine"). Le candidat a ensuite eu le malheur de présenter la Corse comme "un département", avant d'être repris par Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, qui ont rappelé l'existence de deux départements en Corse.
Quand Fillon dénonce un débat "spectacle"
Avant la dernière séquence de l'émission, durant laquelle les candidats pouvaient s'adresser les uns aux autres, François Fillon a critiqué ce format. "On n'est pas là pour s'interpeller les uns les autres, a-t-il dit. C'est tout le problème de la conception que vous avez, de plus en plus, de ces débats, en termes de spectacle, pas en termes de fond." David Pujadas lui a adressé cette réponse : "Il y a eu des discussions avant cette émission, c'est la position que vous avez prise."
Quand Sarkozy critique "l'identité heureuse" de Juppé
Nicolas Sarkozy s'est lancé dans une tirade contre le concept "d'identité heureuse", cher à Alain Juppé. "Je pense qu'il n'y a pas d'identité heureuse quand il y a six millions de chômeurs et le plein-emploi en Allemagne", a-t-il notamment lancé. "Je crois que les Français m'ont parfaitement compris, ils savent très bien que je mesure bien que la France ne nage pas dans le bonheur aujourd'hui", lui a répondu Alain Juppé.
Quand NKM rhabille les ténors pour l'hiver
Lors de son mot de conclusion, Nathalie Kosciusko-Morizet a eu une allusion caustique à l'égard de ses principaux concurrents. "Il y a plusieurs projets qui sont proposés, a-t-elle dit. Il y a la revanche, la nostalgie, la déprime, un renouveau qui voudrait se limiter à changer les hommes..." Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon et Bruno Le Maire, dans l'ordre, apprécieront.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.