"Violent", "clivant", "injurieux"... Bayrou réplique après les attaques de Sarkozy
Le centriste – soutien d'Alain Juppé – est devenu la cible privilégiée de l'ancien président de la République lors de ses meetings. Il lui répond sur son compte Facebook.
Soutien d'Alain Juppé, il est devenu une cible. François Bayrou réplique à Nicolas Sarkozy, samedi 29 octobre, dans un long message publié sur son compte Facebook, après avoir été critiqué à de multiples reprises dans les meetings de l'ancien président, candidat à la primaire à droite. Le patron du Mouvement démocrate n'a notamment pas apprécié la réaction d'un militant sarkozyste, cité par une journaliste d'Europe 1, qui aurait crié "Bayrou saloperie" après une "diatribe" de Nicolas Sarkozy à son encontre.
Sarkozy s'en prend aux "centristes qui sont avec nous juste pr gagner la mairie de Pau". Et là un militant crie : "Bayrou saloperie !!"
— Aurélie Herbemont (@aurelherbemont) 27 octobre 2016
"L'obsession Bayrou" de Sarkozy
En guise de réponse, le centriste dénonce "l'obsession Bayrou" qui existe selon lui dans le camp de l'ex-président. "Comment une force qui se croit si considérable se sent-elle menacée à ce point par ce qu’elle prétend mépriser ? N’y aurait-il pas là en réalité un dangereux et révélateur aveu de faiblesse ?", s'interroge François Bayrou.
L'ancien candidat à la présidence à la République revient sur son choix de voter François Hollande au second tour en 2012. "Mon vote a eu un écho, un retentissement que j’assume", explique-t-il. Il était alors "convaincu (...) qu'une réélection du président sortant ouvrirait la porte à des dérives encore accentuées et que nous ne voulions pas voir". "Ce n’est pas parce que le quinquennat suivant a été porteur de tant de faiblesse et de tant d’errances que cela efface les raisons de notre choix", estime-t-il.
Comment quelqu’un qui a été président de la République et qui aspire à le redevenir peut-il se comporter de la sorte ?
"Mépris", "violence", "intolérance"
François Bayrou reproche à Nicolas Sarkozy son "mépris", sa "violence", sa "perpétuelle exagération de caricature", son "excitation du sectarisme et de l'intolérance". "La ligne stratégique de Nicolas Sarkozy a constamment été, pour gagner des voix, pour mobiliser des foules d’électeurs autour de lui, de faire flamber la division dans son pays, juge le centriste. Au service de ce choix, il a fait feu de tout bois : les partis, la gauche, la droite, la nationalité, l’origine, la religion, le vêtement, la nourriture, l’Islam toujours."
Pour moi, un président qui n’est pas un rassembleur n’est pas un président.
François Bayrou en est visiblement convaincu : ce "comportement", "violent", "clivant", "injurieux", coûtera à Nicolas Sarkozy lors de la primaire. "Les Français, de droite, du centre et d’ailleurs, malgré la logique partisane de la primaire, s’apprêtent à lui dire non, conclut-il. Une deuxième fois."
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