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Remaniement : ambiance électrique au Sénat pour les premières questions d’actualité au gouvernement

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Article rédigé par Public Sénat
France Télévisions

Ce mardi avaient lieu au Sénat les premières questions au gouvernement post-remaniement. L’occasion pour le nouvel occupant de la place Beauvau, Christophe Castaner, de faire ses armes comme premier flic de France. De son côté, Edouard Philippe, de nouveau pleinement dévoué à sa charge de Premier ministre, a dû s’expliquer sur le #balancetonmaire.

Au Sénat, la première séance de questions au gouvernement post-remaniement se sera terminée sans Les Républicains. En cause, les propos tenus par le tout nouveau ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner. Cela a commencé avec le sénateur LR Philippe Dallier à propos du drame survenu dans son département, la Seine-Saint Denis.

Dimanche, un adolescent de 13 ans a trouvé la mort après avoir été blessé à coups de barre de fer lors d’une rixe impliquant deux bandes rivales. « Et si ce gamin avait été le nôtre ? (…) M. le Premier ministre, vous nous avez écoutés (les élus de Seine-Saint-Denis) réclamer l’égalité Républicaine. Nous attendons des mesures fortes en matière d’éducation, de police, de justice. Vous nous avez écoutés, nous vous en remercions. Est-ce que vous nous avez entendus ? » l'a interpellé Philippe Dallier. Ce à quoi locataire de la place Beauvau lui a répondu : « Après la suppression de 12000 policiers et gendarmes, après le démantèlement de nos services d’information, nous nous sommes engagés, le gouvernement de la mandature précédente et ce gouvernement actuel, à engager 10 000 policiers supplémentaires ». Une réponse qui a « sidéré » le sénateur et provoqué les huées des rangs de la droite. Quelques minutes plus tard, sa réponse sur le même sujet au sénateur socialiste de Seine-Saint-Denis, Gilbert Roger, a fait sortir les élus LR de l’hémicycle.

« Entre la démagogie et la démocratie il faut choisir »

De son côté, Edouard Philippe l’assure, « jamais » au grand jamais il n’a formulé une « once de critique » à l’égard des maires. « J’ai dit que je remerciais les 30 000 maires qui n’avaient pas augmenté la taxe d’habitation et j’ai dit aux autres qu’ils devaient prendre leurs responsabilités », argue le Premier ministre.  Et d’ajouter : « Le pointer ce n’est pas les pointer du doigt ».

« Vous vous défaussez » lui a rétorqué Bruno Retailleau. Le président du groupe Les Républicains au Sénat avait accusé le gouvernement d’avoir « prêté la main » au #balancetonmaire, la campagne Twitter visant à dénoncer les maires ayant augmenté a taxe d’habitation, alors même que l’exécutif avait assuré 80% des contribuables d’une baisse de 30% de celle-ci en 2019. « Entre la démagogie et la démocratie il faut choisir » a renchéri le sénateur vendéen.    

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