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Sarkozy veut convaincre les électeurs du FN de voter pour son camp en 2017

Il l'indique dans un entretien accordé à "Valeurs actuelles", jeudi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Nicolas Sarkozy, le 19 juillet 2015, à Nice (Alpes-Maritimes). (MAXPPP)

Comme en 2007 et en 2012, Nicolas Sarkozy est convaincu que la droite ne gagnera à la prochaine présidentielle que si elle ramène dans son giron les électeurs du Front national. Dans un entretien au magazine Valeurs actuelles, paru jeudi 6 août, l'ancien chef de l'Etat s'emploie ainsi à les convaincre que seule "la droite républicaine" aura, d'ici 2017, "les seules réponses crédibles, sérieuses et efficaces aux problèmes de notre pays".

Le président des Républicains, qui a accordé cette interview depuis son lieu de vacances, au Cap Nègre (Var), avant de partir pour la Corse, affirme que sa formation apparaît aujourd'hui "comme la famille forte de la politique française, face à un FN embourbé dans sa guerre familiale, si loin des préoccupations des Français". "Quant au PS, personne n'imagine qu'il puisse encore incarner un quelconque espoir pour les Français ", ajoute-t-il, en dénonçant à nouveau "le désastre de la politique de François Hollande".

Les "valeurs" et "l'identité" sujets d'inquiétude

Aux électeurs tentés par le vote FN, il demande "de ne pas poursuivre la politique du pire". "Voter Front national au premier tour, c'est faire gagner la gauche au second. C'est aboutir au même résultat que la situation actuelle. Au final, c'est donc le statu quo", met-il en garde. Selon lui, "on doit lutter contre le FN en essayant de convaincre ceux qui veulent voter pour lui, en apportant des solutions à leurs angoisses, et non pas en les méprisant ou en leur donnant des leçons".

"Jamais [il] n'a senti un décalage aussi profond entre ce qui est dit et ce que pensent les Français. C'est vrai pour le chômage, l'immigration, l'insécurité, trois sujets sur lesquels ils ont le sentiment qu'on ne leur dit pas la vérité". La "question de la confiance sera centrale en 2017", affirme-t-il, évoquant également "l'inquiétude profonde des Français sur nos valeurs et notre identité".

"Tirer les leçons de ce qui n'a pas fonctionné"

Nicolas Sarkozy ajoute s'être fixé deux "priorités" pour les mois à venir : les élections régionales de décembre, pour lesquelles "il y aura dix-sept listes uniques Républicains-centristes". Sa deuxième priorité, "c'est la rédaction du projet d'alternance. Avec Éric Woerth, chargé du projet, nous commencerons à faire des propositions fortes" , affirme l'ancien président, qui souhaite également continuer à "donner une dimension internationale au fonctionnement des Républicains" et annonce de prochains déplacements en Grande-Bretagne, en Inde et en Chine.

L'ancien président, qui promet en outre de "tirer les leçons de ce qui n'a pas bien fonctionné" pendant son quinquennat se dit également "convaincu que les avantages de la primaire sont bien supérieurs à ses inconvénients". "Nous n'aurons qu'un seul candidat pour la présidentielle de 2017."

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