L’homme clé de 2017 s’appelle Pierre Laurent
Difficile d’imaginer un accord entre le PCF et le Parti socialiste en pleine fronde contre la loi Travail. Et pourtant, les deux anciens partenaires y ont chacun intérêt. Pourquoi? Eh bien parce qu’à la gauche du PS, le Parti communiste français est certainement le seul capable d’obtenir les 500 parrainages nécessaires et surtout de mener une campagne présidentielle digne de ce nom.
"Duflot ne pourra pas y aller, elle n’aura pas les parrainages. " C’est l’analyse d’un spécialiste socialiste des campagnes électorales. La verte Cécile Duflot aurait effectivement du mal à les réunir. Europe écologie-les Verts (EELV) a perdu beaucoup de conseillers généraux et régionaux au fil des scrutins.
La menace d’un candidat communiste
Dans ce contexte pourquoi Pierre Laurent n’irait-il pas lui-même? Le patron du PCF défend une primaire à gauche. "Un bon accord électoral vaut mieux qu’une primaire ratée ", assène un conseiller ministériel qui a accompagné François Hollande en 2012. Lui a identifié le point faible des communistes : s’ils veulent avoir un groupe de députés et de sénateurs qui pèsent dans le débat, ils devront conclure un accord avec le PS.
Duflot en embuscade
Mais Pierre Laurent pourrait aussi succomber aux charmes des écologistes. Cécile Duflot lorgne déjà sur ses parrainages. Une alliance EELV-PCF ponctuelle, le temps de la campagne, sous une bannière commune. C’est l’idée d’un responsable vert qui va parlementer avec le dirigeant du parti communiste. Il parie sur leur rejet commun de la politique du gouvernement pour créer une dynamique qui pourrait propulser leur candidate bien au-delà des 2,3% réalisés en 2012 par les écologistes.
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