Loi immigration : sera-t-elle appliquée telle qu’elle a été votée ?
Trois jours après l’adoption de la loi immigration, que va-t-il en rester ? Dans les colonnes du Figaro, Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, dénonce : "Nous sommes dans un jeu très dangereux (…) à la frontière du cynisme consistant à soutenir un texte tout en disant que certaines de ses dispositions sont contraires à la Constitution". De son côté, le président des Républicains, Éric Ciotti, a demandé à la Première ministre dans une lettre de prendre l’engagement solennel qu’elle fera appliquer la nouvelle loi.
Fronde à gauche
À gauche, déjà 32 départements ont indiqué qu’ils n’appliqueront pas la loi. Parmi les frondeurs, la maire de Paris. "Le tri, c’est-à-dire la préférence nationale, mais aussi je pense les questions relatives au droit du sol, ne sont pas compatibles avec l’État de droit dans lequel nous sommes. Donc nous n’allons pas opérer ce tri", a déclaré Anne Hidalgo. De l’aveu du président et de ses ministres, certaines dispositions pourraient être revues, comme la création d’une caution pour les étudiants étrangers. L’article pourrait, être censuré par la Conseil constitutionnel, saisi par Emmanuel Macron lui-même.
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