Cet article date de plus de huit ans.

Loi Travail : des rencontres pour rien ?

Manuel Valls et Myriam El Khomri reçoivent à Matignon les syndicats représentatifs de salariés ce mercredi, avant les cadres et le patronat demain. Sans garanties que ces rencontres aboutissent vraiment à quelque chose.
Article rédigé par Célia Quilleret
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (A partir de 16h15, le gouvernement consacre trois quarts d'heure à chaque syndicat : dans l'ordre la CFTC, la CFDT, la CGT et FO © Sipa)

Un nouvel épisode du bras de fer entre le gouvernement et les syndicats sur la loi travail s'amorce ce mercredi : Manuel Valls et Myriam El Khomri ont décidé de recevoir à Matignon les syndicats représentatifs de salariés ce mercredi après-midi, avant les cadres et le patronat demain. A partir de 16h15, le gouvernement consacre trois quarts d'heure à chaque syndicat : dans l'ordre la CFTC, la CFDT, la CGT et FO. 

Le gouvernement n'est pas du tout prêt à plier 

Ces rencontres sont-elles destinées à trouver une sortie de crise ? Seront-elles utiles ? Les syndicats l'espèrent mais ce n'est pas si sûr, car le gouvernement n'est pas du tout prêt à plier et à donner des gages aux syndicats opposés à ce projet de loi.

A LIRE AUSSI ►►► Le Sénat adopte une version durcie de la loi Travail par 185 voix contre 156

 

Pour Matignon, il n'est pas du tout question de toucher à la philosophie du texte et encore moins à l'article 2, c'est cet article très contesté qui donne à l'entreprise la possibilité de signer un accord sur le temps de travail des salariés même s'il est moins favorable que l'accord de branche. Il n'est pas envisageable non plus d'ouvrir une nouvelle négociation. Alors pourquoi inviter les syndicats et le patronat ? 

Pas une visite de courtoisie 

"Pour faire un tour de table, apporter des précisions, rassurer, mais nos désaccords (avec certains syndicats) sont assumés, nos positions ne sont pas conciliables ", affirme un conseiller. En effet, la CGT et FO attendent un fléchissement du gouvernement sur ce projet de loi. La CGT exige la suspension du débat parlementaire pour rediscuter. Ainsi Philippe Martinez avait-il assuré que "ce n'est pas une visite de courtoisie". Pour FO, il y a plusieurs scénarios possibles et une sortie de crise n'est envisageable que si le gouvernement apporte des garanties sur les branches et sur le temps de travail : le dialogue s'annonce donc compliqué.

Nouvelle journée de mobilisation le mardi 5 juillet 

D'ailleurs, si ces syndicats espéraient encore influencer le gouvernement sur ce texte, cela semble compromis. C'est en effet ce matin que Myriam El Khomri présente ses amendements au groupe socialiste à l'Assemblée, bien avant les rencontres de cet après-midi. Les syndicats annoncent par ailleurs une nouvelle journée de mobilisation le mardi 5 juillet, jour de l'examen du projet de loi en deuxième lecture.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.