Cet article date de plus de dix ans.

Mariani et sa "déculpabilisation" de l'esclavage : malaise à gauche

Député des Français de l'étranger, et vice-président de l'UMP, Thierry Mariani estime, dans un tweet, que l'enlèvement par "Boko Haram rappelle que l'Afrique n'a pas attendu l'Occident pour pratiquer l'esclavage". Provocation ou dérapage ? s'interroge le porte-parole du PS Olivier Faure.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Ismail Zitouny Reuters)

A trois jours de la commémoration de l'abolition de l'esclavage, c'est une polémique qui vient à point nommé... Et c'est Thierry Mariani, ci-devant député des Français de l'étranger, et vice-président de l'UMP, qui a mis le feu aux poudres. Sur Twitter.

Et Thierry Mariani de se justifier ainsi : "Ma réaction sur Twitter est simplement le rappel d'une vérité historique. En effet, l'esclavage en Afrique est une pratique qui remonte bien avant l'arrivée des Occidentaux" .

En ce cas, c'est peut-être le mot-dièse #déculpabilisation qui fait polémique... Toujours sur Twitter d'ailleurs, les députés socialistes s'en sont donné à coeur joie. Il y a les radicaux :

Et ceux qui en font une lecture toute politique.

Dans un communiqué, les députés Yann Galut et Alexis Bachelay jugent l'attitude de Thierry Mariani "indigne d'un élu républicain" , et demandent qu'il "soit démis de ses fonctions de vice-président de l'UMP" .

Et les députés d'enfoncer le clou : "Ces déclarations s'inscrivent dans la droite ligne de la stratégie du Front national dont un maire a refusé à Villers-Cotterets de participer à la journée de commémoration de l'esclavage prétextant un rituel de culpabilisation. Si l'esclavage existait déjà dans les sociétés antiques, et si la traite des humains reste aujourd'hui un problème crucial, nier l'importance de la traite industrielle organisée par les Européens à l'époque moderne et pendant une partie du XIXe siècle est hautement problématique."

Jean-François Copé, le patron de l'UMP n'a pas réagi.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.