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Marine Le Pen critique la décision du Conseil constitutionnel sur la publicité des parrainages

La candidate du Front national, Marine Le Pen, a réagi peu après l'annonce du Conseil constitutionnel de conserver la publicité des parrainages, mardi 21 février, se disant "victime" du mode de scrutin.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Marine Le Pen présente son projet à Paris, le 21 février 2012. (AFP - Joël Saget)

La candidate du Front national, Marine Le Pen, a réagi peu après l'annonce du Conseil constitutionnel de conserver la publicité des parrainages, mardi 21 février, se disant "victime" du mode de scrutin.

S'attendait-elle à une autre décision ? Pensait-elle réellement que le Conseil constitutionnel allait invalider la règle imposant de rendre public les 500 parrainages d'élus nécessaires pour concourir à l'élection présidentielle ?

Toujours est-il que Mme Le Pen a réagi avec vigueur sur le plateau de la chaîne LCI, moins deux heures après la décision des Sages.

"Double victime"

"Le Conseil constitutionnel a remis les clés aux deux grands partis de l'élection présidentielle", a déclaré Mme Le Pen. "Mais ce qui me rassure", a-t-elle ajouté, "c'est que j'ai le peuple derrière moi".

"S'il y avait la proportionnelle, ce qui est quand même le fondement de la démocratie normalement, nous aurions des milliers d'élus. Nous n'aurions pas de difficultés", a fait valoir Mme Le Pen. "Nous sommes les doubles victimes, victime du mode du scrutin" et de la publicité des parrainages.

"Nous ne sommes plus, je le crois honnêtement, dans une élection par le suffrage universel direct. Il existe aujourd'hui une sorte de droit de veto et moi, et j'en appelle aux maires démocrates, aux maires courageux pour m'apporter les parrainages qui manquent, non pas en mon nom, mais pour les millions de Français qui sont encore attachés à la démocratie dans notre pays".

Mme Le Pen, qui a indiqué avoir 440 promesses de parrainage, s'est dite toujours "inquiète" quant à ses possibilités de pouvoir concourir au scrutin du printemps.

"Un manque de courage"

Sur la même ligne, le vice-président du FN, Louis Aliot, a lui déploré le "manque de courage" du Conseil constitutionnel.

"On voit bien qu'à partir du moment où le président de la République et un certain nombre d'autorités avaient pris position pour dire qu'ils étaient contre, on voyait mal le Conseil constitutionnel (...) prendre position contre le pouvoir", a déclaré M. Aliot sur BFM-TV.

"La majorité des Français était favorable à l'anonymat de ces présentations et il est regrettable que la plus haute juridiction de l'Etat soit en contradiction aussi flagrante avec l'opinion", a aussi lancé le responsable frontiste avant de lancer, à son tour, un appel à l'ensemble des mandataires locaux.

"Je ne doute pas que les élus locaux soient les garants du pluralisme et de la démocratie et qu'ils donnent une leçon de courage et de dévouement républicain à la classe politique 'UMPS' et aux autorités de l'Etat qui ne font pas preuve de transparence dans cette affaire", a-t-il fait valoir, souhaitant un "arsenal juridique qui les protège et notamment qui sanctionne durement les pressions et les menaces".

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