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Marine Le Pen promet à Nicolas Sarkozy un "retour de boomerang" pour "ses mensonges"

En meeting près de Rouen, dimanche 15 janvier, la candidate du Front national, Marine Le Pen, n'a épargné aucun de ses rivaux. Mais elle a surtout ciblé le Président, Nicolas Sarkozy, à qui elle a promis un "retour de boomerang" pour "ses mensonges".
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Marine Le Pen à l'issue d'un meeting au Grand-Quevilly (Seine-Maritime), le 15 janvier 2012. (AFP - Kenzo Tribouillard)

En meeting près de Rouen, dimanche 15 janvier, la candidate du Front national, Marine Le Pen, n'a épargné aucun de ses rivaux. Mais elle a surtout ciblé le Président, Nicolas Sarkozy, à qui elle a promis un "retour de boomerang" pour "ses mensonges".

Invitée de l'émission Dimanche + sur Canal plus à la mi journée, en meeting quelques heures plus tard au Grand-Quevilly (Seine-Maritime), l'eurodéputée, Marine Le Pen, est bel et bien en campagne.

Dopée par une série de bons sondages et surfant sur l'actualité - la perte du AAA par la France -, la candidate frontiste a fustigé la politique du chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, et s'est présentée comme la seule candidate de rupture.

"Le mensonge est devenu industriel sous Nicolas Sarkozy"

Face à une salle comble, 1.000 à 1.500 sympathisants, Mme Le Pen a particulièrement "soigné" ses attaques contre le Président sortant. Morceaux choisis.

"Le mensonge est devenu industriel sous Nicolas Sarkozy (...) c'est d'ailleurs une des seules industries qui continue de bien se porter", a-t-elle ironisé. "Nicolas Sarkozy a triomphé sur le mensonge, il a triomphé par le mensonge", et "c'est par le mensonge qu'il chutera".

"Le boomerang des mensonges est en train de revenir à toute vitesse sur Nicolas Sarkozy", a-t-elle poursuivi, citant SeaFrance, la dette, l'euro, l'immigration.

"Le bilan de l'immigration (de Nicolas Sarkozy) ferait pâlir les socialistes les plus extrémistes", a-t-elle encore lancé.

Haro sur la mondialisation

Souvent vilipendée sur ses propositions économiques, Mme Le Pen a de nouveau défendu son projet de retour au franc qui permettrait à la banque de France de refinancer la dette, sortir le pays de la crise et "briserait le monopole des marchés financiers".

"Le mondialisme n'est pas seulement un système économique sauvage et dépassé" mais aussi une "idéologie" visant à "encourager le nomadisme", à rendre les hommes "interchangeables" et à affaiblir les cultures, a-t-elle affirmé, parlant plusieurs fois de "magma mondialisé".

La nation, l'hymne, le drapeau, en bandoulière

Outre le volet économique, Mme Le Pen a également consacré une longue partie de son discours à sa vision de la nation. Face au mondialisme, elle a brandi la nation, l'hymne, le drapeau, la langue, ou encore "ce violent amour de la France" grâce auquel "l'oublié, l'anonyme" retrouverait "une voix, un visage".

"La laïcité sera d'application plus aisée quand nous aurons stoppé l'immigration", a insisté la patronne du FN, qui a prôné l'interdiction du "port du voile ou de tout autre signe religieux ostentatoire pour les usagers et non seulement pour les agents" des "services publics administratifs dépendant de l'Etat ou des collectivités territoriales".

Visiblement stimulée par les sondages, la candidate frontiste n'entend pas ralentir le rythme. Elle a déjà prévu toute une série de meetings, notamment le 22 janvier à Bordeaux, le 29 à Perpignan, puis le 5 février à Toulouse, et le 12 à Strasbourg.

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