Marine Le Pen : seuls des "imbéciles" peuvent croire au tour de passe-passe de Nicolas Sarkozy
Samedi 18 février, le Front national a ouvert sa convention à Lille qui durera tout le week-end. L'occasion, à midi, pour Marine Le Pen, de répondre à l'entrée en campagne de Nicolas Sarkozy devant la presse. Et son père à mis la main à la pâte.
Evidemment, la date de la convention du Front national était prévue bien avant de connaître la date d'entrée en campagne de Nicolas Sarkozy.
Riposte
Si Marine Le Pen est toujours haut dans les sondages, son score stagne depuis un mois. Elle est victime d'une certaine bipolarisation.
Le président de la République est décidé à faire campagne sur le thème des valeurs. Ce discours clairement marqué à droite est considéré par certains comme un tentative de "siphonner" l'électorat frontiste comme en 2007.
Mme Le Pen doit riposter sans se laisser déporter sur sa droite. Elle a commencé son exercice de résistance lors d'une conférence de presse à la mi-journée.
"Tour de passe-passe"
"Le président des riches, le petit président des gros, le président bling-bling, le président du Fouquet's, et aujourd'hui le président de la troïka, devient ou deviendrait soudainement le président du peuple", a lancé la présidente du FN, lors d'une intervention devant les journalistes.
"Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis me direz-vous... Je dirais plutôt qu'il n'y a que les imbéciles pour croire à ce grossier tour de passe-passe", a-t-elle ajouté.
"Je suis la révolte populaire"
"Je suis, je le répète, la seule opposition à cette caste, la seule opposition à l'UMPS, la seule opposition à tous leurs relais politiques, médiatiques, et corporatistes. Je suis dans cette campagne la révolte populaire et cette révolte va maintenant parler", a poursuivi de son côté Mme Le Pen, qui voit en ce moment, dans les sondages, l'hypothèse de son accession au second tour s'éloigner.
Selon elle, Nicolas Sarkozy "bénéficie" dans les intentions de vote "de sa déclaration de candidature", comme François Hollande ou François Bayrou avant lui.
Jean-Marie Le Pen à la rescousse
Un peu plus tard, le président d'honneur du FN, Jean-Marie Le Pen, a estimé devant quelques journalistes qu'il fallait "être gonflé" pour démarrer sa campagne sur le terrain des valeurs, comme l'a fait M. Sarkozy dans le Figaro Magazine, la semaine dernière.
"C'est un petit peu comme la pute qui devient chaisière à l'Eglise. Si elle garde son maquillage, elle ne trompe personne", a-t-il ajouté en riant.
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