#Franceinfotour Epinay-sur-Seine, terre fondatrice du PS ou l'électeur de gauche est déboussolé
Troisième étape du #franceinfotour vendredi 28 avril à Epinay-sur-Seine, près de Paris. 45 ans après le congrès fondateur du PS, le parti de François Hollande n'est plus vraiment en odeur de sainteté.
Après Rouen en Normandie, et Denain dans Nord, vendredi 28 avril, le #franceinfotour a posé micros et caméra à Epinay-sur-Seine, près de Paris. Ici, en 1971, est né le Parti socialiste lors d'un congrès fondateur. 45 ans après, les déçus du PS sont nombreux. La preuve : dimanche 23 avril, Benoît Hamon, le candidat du parti, est arrivé seulement en 5ème position du scrutin avec 8,28% des suffrages. Loin derrière, le favori des électeurs de la ville ; Jean-Luc Mélenchon qui a réuni 36,33% des suffrages. Pourquoi un tel rejet du candidat de la gauche traditionnelle ? Que reste-t-il du congrès d'Épinay dans la ville ? Quel report de voix pour le second tour ? Réponse en images.
Au gymnase Léo Lagrange, entre espoir et déception
Ici, Slimane Tireira, 29 ans, militant socialiste depuis 12 ans, a bien du mal à encaisser le mauvais score de son candidat. "Je me suis pris un crochet gauche" lâche-t-il. Mais, au deuxième tour, "on va mettre un crochet droit à l'extrême droite" annonce Slimane qui se prépare déjà pour le "troisième tour".
Dans le gymnase Léo Lagrange à Epinay-sur-Seine, en 1971, le Parti socialiste a été officiellement créé. Serge Merri, 42 ans de mandat et 50 ans de militantisme, y avait assisté en tant que patron des Jeunes Socialistes du secteur. Et, à cette occasion, il avait rencontré François Mitterrand. "Un homme que je n'aimais pas particulièrement à l'époque mais qui m'a envouté, qui m'a impressionné comme peu de gens peuvent impressionner" dit-il.
Aujourd'hui, Serge dit en vouloir à François Hollande qui achève son mandat. "Son quinquennat est complètement raté malgré des choses positives qu'on a pas su vendre" analyse-t-il.
Les déçus du hollandisme
Elise Bochrelle, professeur d'histoire-géographie a voté pour Benoît Hamon dimanche dernier. "Je ne suis pas socialiste mais ce qu'il représentait me correspondait" dit-elle. Déçue, mais l'enseignante comprend le vote sanction de la gauche. "Il y a eu énormément d'espoir en 2012 avec le discours du Bourget de Hollande où il y avait une volonté de lutter contre la finance. Mais force est de constater que dès le départ du quinquennat les promesses n'ont pas été tenues et on a eu une ligne libérale " souligne l'enseignante.
Macron ou Le Pen, une alternative qui ne satisfait personne
Sur la place René Clerc, à Epinay-sur-Seine, Benson qui a voté Mélenchon au premier tour, a déjà fait son choix pour dimanche 7 mai. Et selon lui, l'alternative proposée n'est pas satisfaisante. Et il ne mâche pas ses mots. "On nous propose soit de boire un bol d'urine chaude soit de manger des excréments de cheval (...) Je vais m'abstenir même si j'aurai été capable de voter Le Pen parce que c'est le bordel" explique-t-il, avant d'ajouter : "Faut toujours voter le moins pire à chaque fois, ce n'est pas du vote".
Ifé, elle, ne voit aucune solution dans le programme des deux candidats. Et elle n'a pas fait son choix pour le second tour. "Voter blanc ou voter contre Marine Le Pen, je ne sais absolument pas ce que je vais faire, sachant que je n'aime pas Macron" lâche-t-elle.
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