Présidentielle : où est passé l'esprit de 2002 ?
Il y a quinze ans, Jean-Marie Le Pen accédait au second tour de la présidentielle. Le 1er mai, les Français manifestaient en nombre. Demain, rien de tel ou presque. Quinze ans plus tard, il n'y a pas de front républicain.
Le 23 avril à 20 heures c'est officiel : Marine Le Pen est au second tour de l'élection présidentielle. Depuis, les réactions se font timides : un pic-nique contre le FN aujourd'hui à Nancy, quelques manifestations étudiantes dans quelques villes de France, mais aucune commune mesure avec 2002. Il y a quinze ans, un raz-de-marée anti-FN battait le pavé pour dire non à Jean-Marie Le Pen. À l'époque, un seul ennemi pour les protestataires : le Front national.
Le camp "ni Le Pen ni Macron" prend de l'ampleur
Mais quinze ans plus tard, pour certains manifestants, le slogan a changé. "Le Front national, il prospère sur la pauvreté, la précarité qui sont dues aux politiques du genre de celle que va mener Macron justement", estime un manifestant. Un camp "ni Le Pen ni Macron" qui prend de l'ampleur, et provoque l'indignation du président de SOS Racisme. "Lorsqu'on n'a plus la conscience qu'il doit faire barrage à un parti quel que soit son candidat, un parti qui est le seul parti majeur dans notre République à être fondé sur la haine de l'autre et sur la contestation des valeurs de la démocratie, je me dis qu'il y a quelque chose de pourri dans notre société", s'alarme Dominique Sopo, président de SOS Racisme.
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