Prêt d'une banque russe au Front national : "Si cela m'avait engagée à quoi que ce soit, je n'aurais pas signé", assure Marine Le Pen
Elle était entendue par une commission d'enquête parlementaire sur les ingérences étrangères, mercredi 24 mai. La députée et présidente du groupe Rassemblement national, Marine Le Pen, a déclaré : "Si cela m'avait engagée à quoi que ce soit, je n'aurais pas signé", à propos d'un prêt de neuf millions d'euros avec une banque russe en 2014. "Je n'ai pas d'autre obligation que de rembourser ce prêt, c'est tout", a ajouté l'élue.
"Je signe un prêt avec une banque, je ne signe pas un prêt avec Vladimir Poutine", a insisté l'ancienne candidate d'extrême droite à l'élection présidentielle, au sujet de ce prêt contracté en 2014 auprès de la banque russe First Czech-Russian Bank, soupçonnée d'être proche du Kremlin. "Dans ce cas, un prêt avec une banque française, c'est un prêt avec Emmanuel Macron", a-t-elle lancé.
Marine Le Pen a toujours affirmé, pour se défendre, que ce prêt avait été contracté parce qu'aucune banque française n'avait accepté d'accorder un prêt au parti. Le Front national (devenu le Rassemblement national en 2018) cherchait alors à financer la campagne des élections régionales de 2015. Par ailleurs, la députée a assuré n'avoir "jamais évoqué l'existence de ce prêt dans la conversation" qu'elle a eue en 2017 avec Vladimir Poutine, "ni avec aucun dirigeant politique" qu'elle a rencontré "au fur et à mesure de [ses] déplacements". Pour rappel, Marine Le Pen a rencontré Vladimir Poutine pour la première fois en mars 2017, quelques semaines avant le premier tour de l'élection présidentielle.
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