Trois choses à savoir sur Tristan Carné, le réalisateur qui mettra en images le débat Macron-Le Pen sur France 2 et TF1
Aux manettes du débat présidentiel de l'entre-deux-tours, mercredi soir, ce Breton de 46 ans est aussi un habitué des grandes émissions de variétés.
C'est lui qui décidera de tout. Du moindre mouvement de caméra. D'un gros plan sur Marine Le Pen, d'un autre sur Emmanuel Macron. Tristan Carné, 46 ans, réalisera le traditionnel débat présidentiel de l'entre-deux-tours, mercredi 3 mai. L'émission, baptisée "2017-Le débat", sera retransmise notamment sur France 2, TF1 et franceinfo, à partir de 21 heures.Voici trois choses à savoir sur ce réalisateur devenu, au fil des années, un incontournable du petit écran.
Il ne fait pas que des émissions politiques
Tristan Carné a un CV long comme un pied de caméra. Et la politique fait depuis longtemps partie de son cœur de métier. C'est lui qui était aux manettes du débat du second tour de la primaire de la droite et du centre en novembre 2016 ou du débat du second tour de la primaire de la gauche, en janvier. Les meetings de François Hollande lors de la campagne de 2012, c'était déjà lui. Et les émissions politiques "Mots croisés" (France 2) et "C politique" (France 5) aussi.
Mais ce touche-à-tout ne se contente pas de mettre en images les grands rendez-vous de la politique française. Le réalisateur de 46 ans est aussi un habitué des grandes émissions de variétés. Il a filmé les apprentis-chanteurs de "The Voice" et de "Nouvelle Star", les apprentis-danseurs de "Danse avec les stars", les apprentis-cuisiniers de "MasterChef", les happenings du "Grand Journal", les plongeons d'Eve Angeli dans "Splash". Mais il a aussi réalisé "Tout le monde veut prendre sa place", le "Téléthon", "Thalassa" ou encore les "Enfoirés".
@MicheleLaroque en costume pour le lancement du spectacle, avec @tristancarne, le réalisateur de cette édition 2017 ! pic.twitter.com/qKxSuRTqVo
— Les Enfoirés (@enfoires) 3 mars 2017
Il n'a pas toujours réalisé des émissions de télé
Avant de devenir un incontournable du petit écran, Tristan Carné a eu une autre vie. Loin des caméras et des plateaux de télévision de la Plaine Saint-Denis. Pendant plusieurs années, il a vendu des esquimaux, des bonbons et des pralines sur les plages de Belle-Ile-en-Mer (Morbihan). Les locaux l'avaient même surnommé "le gars des glaces", à en croire Le Télégramme. "J'y ai rencontré les habitants, dont certaines grandes figures de l'époque. L'ambiance était incroyable", raconte-t-il au journal en août 2013. Sur son île, il enfile aussi le tablier pour servir les clients de plusieurs crêperies et restaurants.
En 2000, il lance sa société de réalisation. Son nom, Baluden Production, est un hommage à l'une des plus belles plages de Belle-Ile. "Cela m'y rattache toute l'année. Il m'arrive même de toucher la clé de ma maison pour préserver le lien", confiait-il au Télégramme.
Il est meilleur derrière la caméra que devant
L'homme est du genre serein. Même lorsqu'il doit gérer quatorze caméras, comme ce sera le cas lors du débat de l'entre-deux-tours, mercredi soir. "Ça fait dix-sept ans que je fais ce métier, raconte-il au Figaro. J'ai l'habitude de ce genre de plateau. On regarde juste les débats précédents pour les mécaniques, mais ça reste deux personnes avec deux journalistes autour d'une table." Une décontraction à toute épreuve que confirment ceux qui l'ont côtoyé en coulisses. Il serait même capable de répondre à des SMS "en plein direct", à en croire les déclarations de l'animateur Michel Denisot, dans les colonnes du Parisien, en mai 2013.
Les réalisateurs de télé seraient "plus des psys que des artistes", selon Tristan Carné. "Si je stresse, ça ne doit pas se sentir, sinon je le communique à tout le monde (...). C'est comme un batteur qui dissocie main gauche et main droite, pied gauche et pied droit." En revanche, chacun son métier, ne comptez pas sur lui pour qu'il se place face à l'objectif. "Si on me met devant une caméra, je bégaie", avoue Tristan Carné.
L'homme n'aurait en fait qu'une seule véritable angoisse. Celle d'être confondu avec son jumeau Frédéric, directeur des productions chez TF1. Lorsqu'ils travaillent sur une même émission, "on se briefe par SMS pour ne pas arriver habillés pareil", raconte son frère au Parisien.
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