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Minute par minute : l'intervention de Nicolas Sarkozy

Moins de 24 heures après le nouveau plan entériné à Bruxelles pour sauver la zone euro, Nicolas Sarkozy a répondu jeudi soir, en direct de l'Elysée, aux questions d'Yves Calvi pour France Télévisions et de Jean-Pierre Pernaut pour TF1.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6min
Nicolas Sarkozy, le 26 septembre 2011. (AFP - Eric Feferberg)

Moins de 24 heures après le nouveau plan entériné à Bruxelles pour sauver la zone euro, Nicolas Sarkozy a répondu jeudi soir, en direct de l'Elysée, aux questions d'Yves Calvi pour France Télévisions et de Jean-Pierre Pernaut pour TF1.

Les principales déclarations du chef de l'Etat minute par minute :

Sur l'accord entériné à Bruxelles

20h15 : "S'il n'y avait pas eu d'accord hier soir, ce n'était pas seulement l'Europe qui sombrait, mais le monde". "Pour autant, il faut savoir être humble, nous entrons à peine dans un monde nouveau". "La France a prêté 11,5 milliards d'euros à la Grèce. Ce prêt n'a rien coûté aux Français. Il a rapporté 200 millions d'euros d'intérêts".

"Si ça marche, si ça fonctionne, si les Grecs font les efforts qui leur sont demandés, ça ne coûtera rien à la France, ça ne coûtera rien à l'Europe".

20h18 : "La Grèce peut se sauver grâce aux décisions d'hier soir". "La Grèce est rentrée dans l'Europe avec des chiffres qui étaient faux. Elle n'était pas prête". "L'euro c'est de le coeur de l'Europe. Si l'euro explosait hier soir, c'était toute l'Europe qui sombrait".

20h20 : "Entre l'Allemagne et la France, c'est une histoire très douloureuse". Si nous ne nous étions pas entendus avec Angela Merkel, l'Europe n'aurait pas résisté".

20h22 : "Mon rôle de président de la République, ce n'est pas de parler, de commenter, c'est de prendre des décisions".

20h29 : "Le problème, ce ne sont pas les agences de notation". "Remboursons notre dette. Travaillons plus et travaillons mieux, et il n'y aura plus d'agences de notation".

20h31 : "Les marchés ont fait n'importe quoi et les banques se sont laissées aller à faire de la spéculation dans les subprimes. Il n'y a aucune raison que le contribuable soit mobilisé pour réparer les erreurs des banquiers ou des marchés financiers".

20h37 : "Aujourd'hui, je dis aux épargnants français : 'vous pouvez avoir confiance dans la solidité de vos banques'".

Sur la politique intérieure

20h38 : "Il faut voir ce que les Grecs subissent depuis deux ans, et je dis aux Français, regardez ce qui se passent quand on ne fait pas les réformes nécessaires". "A un moment, il faut faire son devoir".

20h41 : "Il n'y a pas eu de baisse de salaire en France. Il n'y a pas eu de baisse des pensions de retraites".

20h45 : "Je dis aux Français : si vous voulez garder votre modèle social... il faut accepter de prendre les mesures courageuses, nécessaires". "A partir du moment où l'on vit plus longtemps, il faut cotiser plus longtemps". "Le travail n'est pas un gros mot. Pour sauver notre modèle social, pour nous protéger de la crise, la ligne stratégique est claire, le travail, l'innovation, la formation et l'investissement".

20h46 : "L'affaire des 35 heures a été une folie payée par qui ? Par les ouvriers et par les salariés les moins formés".

20h48 : "Avec les heures supplémentaires, les Français ont gagné en moyenne 450 euros de plus".

Morceaux choisis par Jeff Wittenberg de france 2

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Sur le projet de budget

20h55 : "Nous avons décidé de revoir notre position et de ramener (noter prévision du taux de croissance, ndlr) à 1% pour 2012". "J'ai demandé au gouvernement de réfléchir... à ne pas multiplier les mesures, à privilégier les mesures qui renforceront notre compétitivité". "Nous prendrons les décisions d'ici une dizaine de jours, c'est entre six et huit milliards d'économies à trouver".

20h58 : "Une augmentation généralisée de la TVA ? En aucun cas. Pour une raison assez simple : c'est que ça pèserait sur le pouvoir d'achat des Français, sur la consommation des Français", ce qui serait "injuste". "Et j'ai le devoir de veiller à la justice"."Une augmentation généralisée du taux moyen de la TVA, je ne l'accepterai pas".

21h02 : "Il faut que l'on réduise notre dette et notre déficit". "Il faut moins dépenser en fonctionnement et plus investir pour soutenir notre développement". "La gestion rigoureuse, c'est remplacer un fonctionnaire sur deux et la réforme des retraites".

21h03 : Pour respecter les limites du déficit prévu pour le budget 2012, "il y a plusieurs pistes, je vous le dirai dans quelques jours".

Sur la fiscalité

21h05 : "Nous sommes le dernier pays d'Europe à avoir un impôt sur la fortune.. parce que j'ai estimé que c'était juste". "Il faut arrêter de raisonner sur la fiscalité en temes national mais réfléchir sur des bases franco-allemandes". "Nous allons faire converger, Madame Merkel et moi, l'économie allemande et l'économie française".

21h06 : "Quand j'entends dire qu'il faut embaucher 60.000 enseignants de plus : mais où est-ce qu'on va trouver l'argent?". "J'aimerais qu'on m'explique comment on peut revaloriser les salaires des enseignants et augmenter toujours plus (ndlr: le nombre) d'enseignants". "Moins d'enseignants, mieux payés, mieux formés, mieux considérés, mieux respectés. C'est la seule politique possible".

21h08 : "Les investissements d'avenir, c'est 36 milliards d'euros". "Depuis 25 ans un TGV par an, cette année 4 TGV par an".

21h13 : "La rupture de la compétitivité dans tous les secteurs, c'est les 35 heures".

21h14 : "Le président chinois était soulagé que l'ensemble de la zone euro est trouvé une solution à cette crise". Les dirigeants chinois "doivent comprendre que la question de leur monnaie et de l'intégration de leur monnaie dans le système monétaire international est incontournable".

Sur les affaires

21h16 : "17 ans d'enquête... vous croyez que s'il y avait un seul élément, il n'aurait pas été porté à la connaissance des Français ?".

21h17 : "La transparence, je suis d'accord. La calomnie, non". "M. Bazire est mon ami".

Sur les sondages et l'élection présidentielle

21h21 : "Vous les commandez, vous les commentez". "Regardez mes prédécesseurs. De quoi vous souvenez-vous ? De leurs courbes dans les sondages ou de ce qu'ils ont faits".

21h24 : "Mon travail, ce n'est pas de penser à ma candidature". "Le débat sur ma candidature sera tranché quelque part fin janvier début février".

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