Les obsèques de "VGE" se dérouleront samedi "dans la plus stricte intimité familiale" à Authon

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Vue du château de Valéry Giscard d'Estaing à Authon, dans le Loir-et-Cher, le 3 décembre 2020. (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

L'ancien chef d'Etat est mort à l'âge de 94 ans, mercredi. Ses obsèques se dérouleront dans la plus stricte intimité familiale. La classe politique salue un homme de convictions qui a marqué l'histoire de la Ve République.

Ce qu'il faut savoir

Il était entré à l'Elysée à 48 ans et avait inscrit son septennat sous le signe de la modernité, autorisant le divorce par consentement mutuel, dépénalisant l'avortement et abaissant de 21 ans à 18 ans l'âge de la majorité. L'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing, surnommé VGE, est mort à l'âge de 94 ans des suites du Covid-19 mercredi 2 décembre. Emmanuel Macron a décrété "un jour de deuil national" le mercredi 9 décembre. Les obsèques se dérouleront samedi "dans la plus stricte intimité familiale" à Authon (Loir-et-Cher), où il possédait un château. Suivez les réactions et les hommages dans notre direct.

 L'Allemagne a perdu un "ami". Avec la mort de Valéry Giscard d'Estaing, un "grand Européen", l'Allemagne a perdu un "ami", a réagi jeudi la chancelière Angela Merkel. Saluant la mémoire d'un "homme d'Etat", Angela Merkel se dit par ailleurs "reconnaissante" de "tous les bons entretiens" qu'elle a eus avec l'ancien président français, décédé du Covid-19, indique un message de son porte-parole, Steffen Seibert, sur Twitter. 

"Homme de progrès" et de "liberté" pour Jean Castex. Le Premier ministre a salué "avec émotion" la "mémoire" de Valéry Giscard d'Estaing, dont "les réformes de société restent d'une profonde actualité", notamment "pour les femmes et les plus jeunes". "Il sut mettre en œuvre une politique économique et sociale marquée par le volontarisme et la solidarité", rappelle encore le Premier ministre dans un communiqué.

 Emmanuel Macron rend hommage à sa mémoire. L'actuel président de la République a salué un chef d'Etat dont "le septennat transforma la France". "Les orientations qu'il avait données à la France guident encore nos pas. Serviteur de l'Etat, homme politique de progrès et de liberté, sa mort est un deuil pour la nation française", a-t-il ajouté dans un long message de condoléances communiqué par l'Elysée. Par ailleurs, en raison du décès de Valéry Giscard d'Estaing, l'interview d'Emmanuel Macron à Brut prévue jeudi est décalée de 24 heures. 

Une dernière apparition aux obsèques de Jacques Chirac. Hospitalisé à plusieurs reprises ces derniers mois pour des problèmes cardiaques, l'une de ses dernières apparitions publiques remontait au 30 septembre 2019, lors des obsèques à Paris de Jacques Chirac, qui fut à la fois son Premier ministre et son successeur indirect à la tête de l'Etat. "Son état de santé s'était dégradé et il est décédé des suites du Covid-19", a indiqué sa famille dans un communiqué, en précisant que ses obsèques se dérouleront "dans la plus stricte intimité familiale".

 Une minute de silence à l'Assemblée et au Sénat. L'Assemblée et le Sénat, qui siégeaient au moment de la nouvelle, ont observé une minute de silence. Deux de ses successeurs à l'Elysée lui ont notamment rendu hommage : Nicolas Sarkozy a salué "un homme qui a fait honneur à la France, un homme pour qui j'ai éprouvé de l'admiration et avec qui j'ai toujours eu plaisir à débattre", tandis que François Hollande a regretté que la France perde "un homme d'Etat qui a fait le choix de l'ouverture au monde", en voyant dans VGE un président "résolument européen" mais qui n'a "pas toujours été compris".

Le tombeur du gaullisme. Figure de la vie politique française, incarnation du centre droit et tombeur du gaullisme, Valéry Giscard d'Estaing avait été élu à l'Elysée en mai 1974 à l'âge de 48 ans. Il était alors le plus jeune président depuis Louis-Napoléon Bonaparte. Le troisième chef de l'Etat de la Ve République avait modernisé la vie politique avant de voir son mandat fracassé par la crise économique.

Un Européen convaincu. A partir de la deuxième moitié des années 1990, l'ancien président français, européen convaincu, avait poursuivi un ultime but : devenir président de l'Europe. En 2001, il avait pris la tête de la Convention pour l'Europe, chargée de rédiger une constitution européenne, mais rejetée par référendum (55% de non).