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Municipales à Reims : un enjeu pour l'UMP

C'est une des villes dites "symbole" de ces élections municipales, une des villes qui pourrait bien revenir à l'UMP. A une centaine de kilomètres seulement de Paris, Reims ne cesse d'attiser les convoitises.
Article rédigé par Laëtitia Heuveline
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Laëtitia Heuveline Radio France)

En 2008, alors que la lutte entre Renaud Dutreil et Catherine Vautrin affaiblit la droite, Adeline Hazan (PS) prend les rênes de la ville. Aujourd'hui, elle affronte le ticket Arnaud Robinet / Catherine Vautrin, donné gagnant selon le dernier sondage Ifop .

Un ticket qui joue à fond la carte de l'unité pendant son traditionnel porte à porte des commerces du centre-ville. "La commission d'investiture nous a félicité et nous a demandé de rencontrer d'autres candidats pour leur vendre tout l'intérêt d'une candidature sous forme de ticket ", se félicite Arnaud Robinet. Et Catherine Vautrin d'enchaîner : "Ils ont aimé Biden-Obama, ils adoreront Robinet-Vautrin ".

Ils se disent tous les deux ravis, feignent avec un sourire de circonstance une douce amitié, mais partagent surtout des intérêts. Avec cette élection, l'un, Arnaud Robinet, brigue la municipalité de Reims, l'autre, Catherine Vautrin, veut coûte que coûte prendre sa revanche sur la maire sortante qui l'a battue en 2008, et vise la présidence de la communauté d'agglomération.

Une répartition de bon sens pour la députée de la Marne : "Arnaud Robinet a la majeure partie de sa circonscription dans Reims et il s'est engagé à ne pas se représenter aux élections législatives s'il est maire de Reims. De mon côté, je suis ou j'ai été l'élue de 14 des 16 communes de l'agglomération comme députée. Logiquement, j'étais donc intéressée par une candidature à la présidence de l'agglomération ".

La crainte du vote sanction

Le tout sans oublier d'égratigner Adeline Hazan... "Son affiche annonce 100% maire, ça veut dire 0% à l'agglomération ? ", ricanent les complices avant de se recentrer sur la critique du bilan municipal et notamment l'augmentation de la taxe des ordures ménagères.

Seulement, pour la candidate de la gauche unie (PS, PC, Radicaux de gauche et Verts) qui a géré la ville pendant six ans, le duo est ridicule : "Ce qu'ils ne comprennent pas bien, c'est que les compétences sont très enchevêtrées et qu'on ne peut pas les dissocier. Par ailleurs la ville de Reims représente 85% de l'agglomération, comment pouvez-vous imaginer que ce ne soit pas la même personne ? C'est totalement saugrenu ".

A demi mot elle avoue tout de même craindre le vote sanction contre la politique de François Hollande. D'ailleurs, aucun logo ne figure sur son affiche. Cette élection s'annonce donc ardue.

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Le Front National est donné à 13% au premier tour, ce qui génèrerait une triangulaire.
Sur le marché du jeudi matin, le candidat FN, Roger Paris (qui n'a toujours pas bouclé sa liste), s'imagine en unique contre-pouvoir : "Nous avançons lentement et sûrement la campagne ne fait que commencer, on vise entre 18 et 20% ! Au second tour nous nous maintenons, Marine nous dit pas de ralliement, on avance ! "

Marine Le Pen est d'ailleurs venue soutenir Roger Paris, lundi dernier, face aux querelles du FN dans la Marne et à la liste dissidente "Reims fait front " de Thierry Maillard. Ce dernier clamait en fin d'année dernière avec ses colistiers "le FN à Reims c'est nous, ce n'est pas lui ".

Les candidats déclarés à ce jour à Reims

Liste conduite par Adeline Hazan (PS-PCF-PRG EELV)
Liste conduite par Karim Mellouki (PG)
Liste conduite par Roger Paris (FN)
Liste conduite par Arnaud Robinet (UMP-UDI-MoDem)
Liste conduite par Thomas Rose (LO).

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