Municipales : tour d'horizon des points chauds
Béziers : Robert Ménard à deux pas de la mairie
Le candidat soutenu par le Front national est largement
en tête des intentions de vote. D'après un sondage Ifop publié jeudi, il
récolterait 47% des suffrages contre 31% pour la liste UMP-UDI-Modem du
député-maire sortant Elie Aboud. Le divers gauche Jean-Michel Du Plaa, qui a
refusé de se retirer malgré les consignes nationales du parti, est loin
derrière avec 22% des intentions de vote.
A écouter ►►► "Je ne crois pas que la majorité municipale puisse empêcher Robert Ménard de l'emporter" (Jean-Michel Du Plaa)
Les réactions se multiplient sur cette éventuelle
victoire de Robert Ménard. Ce vendredi le président du Rugby-Club toulonnais annonce
par exemple qu'il annulerait le match de gala prévu en juillet contre l'équipe
de Béziers. "Ce n'est pas la peine de faire venir mon équipe exprès pour
un week-end et de leur rajouter des étrangers en plus... ", annonce Mourad Boudjellal,
en référence aux nombreuses stars internationales de son équipe.
Fréjus : une triangulaire favorable au FN ?
"Hors de question que je me désiste ", a lancé ce
jeudi le maire sortant Elie Brun. Le candidat DVD est arrivé en troisième
position du permier tour avec seulement 17,6%, légèrement devancé par l'UMP
Philippe Mougin et ses 18,8%. C'est le candidat FN David Rachline qui est
arrivé largement en tête avec 40,3%.
Le parti de Marine Le Pen pourrait donc s'emparer de la
ville au profit de cette triangulaire. Preuve de ces espoirs, Steeve Briois,
élu dimanche dernier à Hénin-Beaumont a fait le déplacement.
Depuis le début de la semaine, les soutiens au candidat
UMP se multiplient. Discret dans les médias depuis sa retraite politique, l'ancien
ministre François Léotard a publiquement appelé à battre le Front national.
Philippe Mougin a également reçu la visite du député UMP Bruno Le Maire.
Avignon : la gauche appelle à la "mobilisation
générale "
C'est l'autre ville symbole que le Front national
aimerait emporter. La candidate PS-EELV a lancé mercredi un "appel général
à la mobilisation " après la fusion de sa liste avec le Front de gauche.
Cécile Helle, avec 29,54% au premier tour, sera opposée ce dimanche à au FN
Philippe Lottiaux (29,63%) et à l'UMP Bernard Chaussegros (20,91%).
Une campagne du second tour marquée ces derniers jours
par la polémique autour du festival de théâtre de la ville. Son directeur Olivier
Py a annoncé que le festival n'aura "aucune autre solution " que de "partir"
en cas de victoire du FN. Une déclaration jugée "indigne " par Marine
Le Pen.
A voir ►►► Le Pen au directeur du Festival d'Avignon : "Qu'il démissionne"
Perpignan : l'UMP pourrait empêcher une victoire FN
C'est l'une des 17 villes où le Front national est arrivé
en tête du premier tour dimanche dernier. Mais, Louis Aliot, le vice-président
du parti, devrait avoir du mal à s'emparer de la mairie. C'est en tout cas ce
que laisse entendre un sondage CSA : le maire sortant et candidat UMP Jean-Marc
Pujol l'emporterait confortablement avec 59% des voix contre 41% pour le
candidat frontiste.
Paris : "Tout peut changer" contre "il
faut encore convaincre"
Dernières heures de la bataille entre Nathalie
Kosciusko-Morizet et Anne Hidalgo dans la course à la mairie de Paris. Après un
débat marqué par des violentes attaques des deux côtés, les deux candidates ont
donné leur dernier meeting jeudi soir.
"Je vous le dis avec beaucoup de gravité. Nous avons
des atouts pour l'emporter dimanche mais la victoire n'est pas encore là. Il
faut encore la construire en allant convaincre ", a lancé la socialiste Anne
Hidalgo, espérant mobiliser les nombreux électeurs de gauche qui se sont
abstenus au premier tour.
"L'élection de dimanche, ce n'est pas un choix de
gauche contre la droite, l'ouest contre l'est, le sud contre le nord les jeunes
contre les vieux, les riches contre les pauvres. C'est le choix entre les
conservateurs et ceux qui ont de l'énergie. Dimanche, tout peut changer ",
veut croire l'UMP Nathalie Kosciusko-Morizet, arrivée en tête dimanche dernier
par le nombre voix mais derrière sa concurrente dans les secteurs clés.
Marseille : Mennucci espère encore "une
surprise"
Arrivé troisième du premier tour largement derrière le
maire sortant UMP Jean-Claude Gaudin et le candidat FN Stéphane Ravier, le
candidat socialiste en est persuadé "nous serons la surprise de
dimanche ". Lors de son dernier meeting, Patrick Mennucci a dénoncé "l'accord
honteux" passé entre Jean-Claude Gaudin et la guériniste Lisette Narducci
dans un secteur clé de la ville.
A écouter ►►► Mennucci : "J'ai décidé de me battre"
De son côté, le candidat Front national a reçu cette
semaine le soutien de Jean-Marie Le Pen. "Je forge les plus grands espoirs
dans Stéphane Ravier. Je crois qu'il a la capacité de réunir sur son nom
beaucoup d'abstentionnistes et de remporter la victoire dans son quartier. Cela
peut mettre le Front national dans une situation arbitrale qui servirait
d'aiguillon à M. Gaudin ", a déclaré le président d'honneur du parti.
Grenoble : les Verts à une marche de la mairie
Le premier tour des
élections municipales à Grenoble a créé la surprise avec l'arrivée en tête du
candidat écologiste Eric Piolle, devant le socialiste de l'équipe municipale
sortante Jérôme Safar, l'UMP Matthieu Chamussy et la candidate FN Mirelle D'Ornano.
Le second tour donnera lieu à une quadrangulaire après que le candidat
socialiste a refusé l'union avec les Verts.
►►► Lire aussi notre reportage sur la campagne à Grenoble
Strasbourg : la ville que le PS détesterait perdre
Avec Toulouse, la capitale alsacienne pourrait être l'un
des symboles de la déroute socialiste lors de ces municipales. Le scrutin
s'annonce très serré entre le maire sortant Roland Ries et Fabienne Keller.
D'après un sondage Ifop, la liste de gauche obtiendrait 46% des voix contre 45%
pour la candidate de l'UMP.
L'électorat frontiste pourrait bien jouer les
arbitres dans cette bataille. Son candidat Jean-Luc Schaffhauser est crédité de
9% d'intentions de vote.
Forbach : la quadrangulaire qui fait le jeu du FN
Les deux candidats de droite ont échoué à s'entendre pour le second tour dimanche soir. Le troisième du premier tour, le divers droite Eric Diligent a créé la surprise avec ses 19% de voix, sept point de mieux que son rival UMP Alexandre Cassaro. "Les électeurs ne veulent pas de fusion à droite", s'est justifié Eric Diligent.
"Il faut savoir se retirer puor faire barrage ", regrette de son côté le socialiste Laurent Kalinowski. Dimanche dernier, le maire sortant est arrivé en deuxième position derrière Florian Philippot. Le candidat du Front national mise sur les 44% d'abstentionistes au premier tour pour rapporter une nouvelle victoire à son parti.
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