Musique : M. Sarkozy veut taxer les fournisseurs d'accès à Internet pour financer un Centre national
Nicolas Sarkozy a confirmé vendredi sa volonté de créer un Centre national de la musique qui serait financé par une taxe sur les fournisseurs. Il a défendu la loi Hadopi qui aurait permis "35% de piratage en moins" et a évoqué un possible Hadopi 3.
Le président de la République a souhaité vendredi, lors d'un discours en Avignon, que les fournisseurs d'accès internet (FAI) soient mis à contribution en France pour financer le futur Centre national de la musique. Le chef de l'Etat a clos un forum sur la création à l'ère numérique organisé dans le cadre des présidences françaises du G8 et du G20.
"Je souhaite que les fournisseurs d'accès, qui sont extrêmement prospères et tant mieux pour eux, puissent contribuer à la création musicale comme contribuent un certain nombre d'acteurs à la création cinématographique, je voudrais comme il y a un CNC (Centre national du cinéma) un Centre national de la musique qui sera financé pour partie par les fournisseurs d'accès", a dit Nicolas Sarkozy.
Un rapport publié la semaine passée anticipe son ouverture au printemps prochain, avec un budget de 145 millions d'euros qui serait notamment financé par les FAI, en partie par redéploiement de leur contribution au CNC.
Un Hadopi 3 ?
Le président de la République s'est félicité que plusieurs pays suivent l'exemple de la France et de son dispositif Hadopi (loi Création et Internet instituant une Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet) qui a permis, selon lui, de faire reculer le piratage de 35% depuis qu'il est opérationnel. Il a affirmé que l'Etat était prêt à l'adapter en fonction des évolutions technologiques.
"Le jour où il n'y a plus de musique, le jour où il n'y a plus de cinéma, le jour où il n'y a plus d'écrivain, qu'est-ce que votre génération ira chercher sur internet ? (...) Si ceux-ci ne sont pas propriétaires de leur oeuvre, comment vivront-ils et que deviendront-ils", a dit M. Sarkozy pour justifier cette police de l'internet, en ciblant tout particulièrement "les sites de streaming illégal qui font des ravages".
"Il faut les combattre (...) je n'accepte pas qu'on tire un profit commercial du vol des oeuvres", a-t-il dit.
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