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Najat Vallaud-Belkacem (PS) répond à l'interview de Nicolas Sarkozy au JDD

Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole de François Hollande, a accusé Nicolas Sarkozy de s'être livré, dans son interview donnée au Journal du Dimanche (JDD), à un "exercice de dénaturation" du programme du candidat socialiste.
Article rédigé par Francetv 2012
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Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole de François Hollande le 26 janvier à Paris (AFP PHOTO FRED DUFOUR)

Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole de François Hollande, a accusé Nicolas Sarkozy de s'être livré, dans son interview donnée au Journal du Dimanche (JDD), à un "exercice de dénaturation" du programme du candidat socialiste.

"Nicolas Sarkozy a annoncé que François Hollande voulait supprimer le quotient familial, ce qui est absolument faux. Ce que le candidat socialiste propose, c'est d'abaisser le plafond du quotient familial de 2.300 à 2.000 euros, une réforme qui affectera seulement 5% des foyers fiscaux les plus aisés", souligne ainsi la porte-parole dans un communiqué en réponse à l'interview du candidat de l'UMP dans le JDD.

Selon elle, "rien ne sera modifié en conséquence pour les classes moyennes pour ce qui s'agit du quotient familial".

"S'agissant de la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires, il s'agit là encore d'un mensonge puisque le candidat socialiste a rappelé que cette réforme ne concernerait pas les salariés des très petites entreprises", poursuit Mme Vallaud-Belkacem.

"La réalité, c'est que Nicolas Sarkozy a passé l'ensemble de son quinquennat à asphyxier les classes moyennes et populaires pour financer les largesses fiscales octroyées aux plus favorisés", dénonce-t-elle.

"parler au peuple"

Dans cet entretien au JDD, le candidat UMP ne faisait pas que critiquer François Hollande. Il a aussi repris les thèmes de ces discours de campagne.

"Dimanche prochain, sur la place de la Concorde, promet M. Sarkozy, il y aura des milliers et des milliers de Français qui ne sont pas satisfaits de ce qu'ils entendent dans les médias, qui ne se reconnaissent pas dans le discours d'une partie des élites, qui veulent qu'on débatte des vrais sujets et qu'on leur apporte des réponses concrètes: sur l'immigration, qui peut être un atout mais aussi un problème, sur la démocratie, qui ne peut pas s'accommoder de propos faisant l'apologie du terrorisme, sur le travail, qui doit être mieux récompensé que l'assistanat".

"La gauche caviar"

Le chef de l'Etat dit vouloir "parler au peuple français dans son ensemble et dans sa diversité". "Je ne découpe pas l'électorat en tranches: la gauche, la droite, le centre... L'enjeu est vraiment historique", poursuit-il, estimant qu'à l'inverse "M. Hollande ne parle qu'à la gauche, dont il estime qu'il est légitime qu'elle ait le pouvoir".

Le président sortant se livre aussi à une attaque de la gauche. "Cette gauche met ses enfants dans des écoles de privilégiés. Cette gauche déteste l'argent des autres, pas le sien. Cette gauche critique le bonus d'un grand patron ? Ce sont ses amis qui l'ont voté en conseil d'administration. Cette gauche est ce qu'on appelle la gauche caviar, si loin du peuple", affirme-t-il.

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