"Ni godillots, ni déloyaux" : 200 députés PS soutiennent Hollande
"Le cap de la politique économique a été fixé, et nous l'assumons [...] On ne peut redonner confiance à un pays qui doute par des coups de volant brusques et répétitifs ", écrivent ce jeudi 200 députés socialistes dans une tribune publiée par Le Monde . Parmi les signataires de ce texte intitulé "l'appel des 200 députés socialistes, ni godillots, ni déloyaux" - sur les 290 que compte le groupe PS à l'Assemblée nationale -, on retrouve notamment Claude Bartolone, le président de l'Assemblée, ou encore Bruno Le Roux, le patron du groupe.
"La France a pris ses responsabilités, tant au plan des réformes - retraites, marché du travail, formation professionnelle, organisation territoriale - que du sérieux budgétaire, et il n'est pas possible, alors que la croissance est atone, de lui demander des efforts supplémentaires" (extrait de "l'appel des 200)
"Le problème réside dans la permanence d'une défiance a priori à l'égard de l'exécutif"
Deux jours après l'annonce de la composition du gouvernement Valls II, il s'agit d'une réponse transparente aux nombreuses critiques des "frondeurs" de l'aile gauche du Parti socialiste. À ceux qui s'éloignent d'un gouvernement supposé de moins en moins à gauche, ils répondent : "On ne peut redonner confiance à un pays qui doute par des coups de volant brusques et répétitifs ".
Et à propos même des frondeurs : "Le problème n'est pas qu'il y ait des désaccords, il en a déjà existé [...] Le problème réside dans la permanence d'une défiance a priori à l'égard de l'exécutif, qui a conduit à une mobilisation de socialistes contre d'autres socialistes ou allant jusqu'à mobiliser d'autres groupes pour battre le gouvernement ".
"Ceux qui font le plus de bruit ne sont pas ceux qui sont les plus efficaces" (Jean-Jacques Urvoas, député PS du Finistère et signataire de l'appel)
À la veille de l'université d'été du Parti socialiste à la Rochelle, ce texte promet d'enflammer les débats, même si les signataires préviennent : "Un rassemblement, car c'est ce qui fait notre force, nous permet de convaincre et d'entraîner avec nous les Français. Ce n'est pas l'argument pour éviter les débats, c'est la condition pour être audibles et crédibles, et donc un jour entendus ".
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