Nicolas Dupont-Aignan : "je serai le candidat du protectionnisme intelligent"
Nicolas Dupont-Aignan veut être le candidat du "protectionnisme intelligent". "La sortie de crise passe par la relocalisation d'un million d'emplois", a affirmé mercredi 14 décembre, le président de "Debout la France" devant la presse parlementaire
Le député de l'Essonne, Nicolas Dupont-Aignan, le répète inlassablement depuis des mois : "il faut sortir de l'euro".
Souverainiste convaincu, le président de "Debout la France" entend être le candidat du "protectionnisme intelligent" dans la campagne présidentielle de 2012, ce qui impose "d'aller au bout de la logique du 'acheter français-produire en France'".
Assurant qu'il "aura ses 500 signatures", fruit "d'un travail colossal" et condition qu'il n'avait pu remplir en 2007, M. Dupont-Aignan a indiqué qu'il dévoilera son programme lors de son premier déplacement officiel de campagne, vendredi 16 décembre, en banlieue rouennaise.
Le vrai débat en 2012 sera "entre mondialistes et nationaux"
Pour M. Dupont -Aignan, la situation est claire : "C'est la fin d'un système qui s'épuise devant sa contradiction qui est de vouloir un monde ouvert et en même temps, dire qu'on peut maintenir le niveau social".
La seule issue ? La relocalisation d'un million d'emplois, explique celui pour qui "en 2012, le vrai débat sera entre les mondialistes et les nationaux".
Le problème de la monnaie unique
"Structurellement, l'euro est condamné à l'échec", affirme-t-il pointant les "trois crimes des Européens contre l'euro". "Avoir fait l'euro et au même moment ouvert les frontières, avoir surévalué l'euro et plus récemment faire plonger, par incompétence, le continent européen dans la pire récession depuis 1929".
Les responsables ? "MM. Lamy [directeur général de l'OMC] et Trichet [ancien président de la BCE], des criminels", ces "gens de Bruxelles qui ne sont pas élus".
La nocivité de l'euro s'explique "tout simplement parce qu'il est ajusté sur la compétitivité allemande et pas sur la compétitivité française". "L'Allemagne fait son gras sur la France et l'Italie principalement", a inisité le député qui souligne qu' une monnaie unique entre pays à compétitivité divergente est un non sens.
Les peuples condamnés à la misère pour nourrir des banques
"Cela ne peut plus durer", prévient M. Dupont-Aignan qui doute que "l'euro passera l'hiver". Il annonce la perte du triple A pour la France.
"Vous ne pourrez pas "racketer" à ce point les Etats par des taux d'intérêts exorbitants parce qu'il n'y a aucune raison de condamner les peuples à la misère pour nourrir des banques", lance encore M. Dupont-Aignan qui a bien calé sa rhétorique de campagne.
Et son slogan : " Pour une France libre et rassemblée".
Sortir de l'euro "dans le calme et la raison"
L'élu de l'Essonne plaide "pour mener d'urgence une autre politique.
Il propose des mesures internes notamment "la réduction de moitié l'impôt sur les sociétés pour les bénéfices réinvestis en France, l'exonération de toute charge sociale pour un nouvel emploi dans les toutes petites entreprises de moins de cinq salariés pendant cinq ans et la séparation des banques d'investissement et de détails afin que celles-ci "se remettent au service de l'économie réelle".
"Tout cela ne suffira pas", prévient cependant M. Dupont-Aignan.
"Très légitimement, il y a un moment où l'Italie d'abord et la France ensuite devront sortir de l'euro, avant même de vouloir relancer leurs exportations pour tout simplement financer leur déficit à 0 %" par leur banque centrale".
"Il faut de la souplesse monétaire, l'équilibre budgétaire et investir sur l'avenir", "voilà le trio gagnant pour une économie aujourd'hui", selon M. Dupont-Aignan.
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