Nicolas Sarkozy a affiché vendredi en Côte d'Or sa détermination à mener jusqu'au bout la réforme des retraites
"Je ne serai pas le président de la République qui partira sans avoir réglé la question de l'équilibre des régimes de retraite. C'est clair, je suis extrêmement déterminé", a-t-il assuré vendredi devant les employés de l'usine Valinox Nucléaire de Montbard (Côte d'Or).
Prié de dire aussi si le ministre du Travail, Eric Woerth, était
toujours qualifié pour défendre la réforme devant le Parlement, le chef de l'Etat a répondu brièvement "oui", mais sans ajouter le moindre commentaire.
Lors de sa visite, Nicolas Sarkozy a notamment défendu son choix de faire passer l'âge légal du départ à la retraite de 60 à 62 ans, qui soulève l'hostilité des syndicats. "Passer de 60 à 62 ans, ça rapporte à la caisse d'assurance qui paie vos retraites 28 milliards d'euros, voilà", a-t-il tranché.
Le président a rejeté la piste d'une "diminuation des retraites", jugée "pas raisonnable", l'augmentation des impôts des entreprises et refusé le "slogan à la mode" de "faire payer les riches", estimant qu'au final ce seraient "les classes moyennes qui paieront".
Une nouvelle fois, il a redit que "tous ceux qui ont commencé à travailler avant 18 ans" ou ont exercé "des métiers pénibles" pourraient partir à la retraite à 60 ans "sans décote" et laissé sa porte ouverte aux syndicats, promettant de "discuter avec eux" de leurs dernières propositions.
7 Français sur 10 soutiennent la journée d'actions mardi
Selon une enquête Ifop pour Ouest France dimanche, 70% des 957 personnes de plus de 18 ans sondées les 2 et 3 septembre jugent la journée de grève et de manifestations contre la réforme des retraites prévue mardi en France"justifié". Elles sont 34% à le trouver "tout à fait justifié". "Ce chiffre est largement supérieur à celui enregistré pour la manifestation de mai 2008 sur le même sujet (43% à l'époque)", note l'Ifop.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.