Nicolas Sarkozy accuse son adversaire PS de refuser d'assumer la fonction de "chef"
Le président-candidat, Nicolas Sarkozy, a ironisé, vendredi 30 mars, sur son rival socialiste, François Hollande. Invité de la station Europe 1, le président sortant s'est aussi félicité de la relative bonne santé de l'économie française.
Au lendemain de son meeting offensif à Nîmes, Nicolas Sarkozy a remis le couvert.
Il s'en est pris au candidat socialiste en mettant en doute sa volonté "d'être chef", vendredi matin, sur Europe 1.
Le Président a par ailleurs annoncé que les déficits publics de la France étaient revenus à 5,2% du produit intérieur brut en 2011, au lieu de 5,7% initialement prévus.
Un résultat qu'il ne s'est pas privé d'exploiter, en soulignant qu'à partir de 3% de déficit, le ratio de la dette publique par rapport au PIB commençait à reculer.
La volonté d'être chef de Hollande mis en doute
"Quand on est chef de l'Etat, il faut assumer ses responsabilités, prendre des engagements et être capable de décider. Si M. Hollande n'a pas l'intention d'être chef de majorité, chef de parti, chef d'Etat, c'est assez crédible", a ironisé le candidat de l'UMP.
Dans un entretien paru la veille dans Le Monde, M. Hollande avait déclaré : "Le candidat sortant a tout confondu : chef d'Etat, chef de majorité, chef de parti. Ce n'est pas mon intention".
Reprenant la balle au bond, M. Sarkozy a répliqué : "Il dit qu'il n'a pas l'intention d'être chef. Comme il est candidat pour être chef de l'Etat, c'est une déclaration assez curieuse".
Le déficit enrayé, Hollande démenti
"En 2011, la France s'était engagée à réduire son déficit pour être à 5,7 points (du PIB). La France a fait beaucoup mieux grâce aux efforts des Français puisque nous serons à 5,2", a affirmé M. Sarkozy. "Cela veut dire que, sur l'année 2010 et sur l'année 2011, la France aura réduit ses déficits de 22 milliards d'euros", a-t-il ajouté.
Puis il a profité du sujet pour tacler de nouveau son concurrent socialiste. "Lorsque le budget 2011 a été présenté par (le Premier ministre) François Fillon, François Hollande avait déclaré, 'les objectifs à 5,7 de déficit sont inatteignables'.
"Ce matin je lui dit, nous ne sommes pas à 5,7, nous sommes à 5,2 (...) ce qui veut dire que les engagements que j'ai pris, si les Français me font confiance, d'être à 3% de déficit en 2013 seront tenus, et à 0% de déficit en 2016, ça sera tenu", a ajouté le chef de l'Etat qui a réaffirmé qu'il entendait continuer à réduire les dépenses publiques s'il était élu.
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