Nicolas Sarkozy assume ses ennemis et ses références
Pour ce meeting, Nicolas Sarkozy a fait ses adieux... à la campagne. Une campagne difficile, "pas pour les gens qui manquent de colonne vertébrale" . Une campagne où le président sortant affirme qu'il a subi "des torrents d'outrances" : "J'ai été traité de Franco par Piccoli, de Laval par l'aimable Mélenchon, de Pétain par le Parti communiste. Comment accepter cet étalage d'injures et de calomnies ?"
L'occasion de justifier à nouveau ses appels aux électeurs du Front national ces deux dernières semaines. "Qui sont-ils, quels sont leurs titres de gloire, à ceux qui veulent m'empêcher de parler à 6,5 millions d'électeurs de Marine Le Pen ? C'est une forme de racisme et d'intolérance."
Les soutiens de François Hollande, "je les lui laisse !"
Le candidat sortant en a aussi profité pour s'en prendre à ses huit adversaires du premier tour, dont aucun ne lui a apporté son soutien. Et en particulier à ceux qui ont appelé à voter pour le candidat socialiste. "Monsieur Hollande veut gouverner avec Monsieur Mélenchon ? Je le lui laisse ! Avec Madame Joly ? Quand je pense qu'elle voulait remplacer le magnifique défilé de nos militaires par un gigantesque camping de travailleurs sociaux !" La dernière pique est pour François Bayrou, qui votera pour François Hollande "à titre personnel" : "Quand je le vois, après ce qu'il a dit sur le déficit, se rallier à un candidat qui refuse la règle d'or... Je me dis que c'est triste pour ceux qui l'ont choisi au premier tour."
Enfin, après avoir cité Paul Éluard hier, Nicolas Sarkozy conclut son discours avec une autre référence, qu'il "assume" : Jean-Paul II, "un grand pape" . "N'ayez pas peur" , lance le président à ses troupes.
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