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"Travail, responsabilité, autorité" : Sarkozy ébauche son programme

Dans une longue interview au "Figaro Magazine", à paraître samedi 11 février, Nicolas Sarkozy dresse un premier bilan de sa mandature et livre les grandes lignes de sa campagne à venir.

Article rédigé par franceinfo
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Nicolas Sarkozy, le 9 février à Fessenheim (Haut-Rhin). (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Dans une longue interview au Figaro Magazine, à paraître samedi 11 février, Nicolas Sarkozy dresse un premier bilan de sa mandature et livre les grandes lignes de sa campagne à venir. FTVi résume ce qu'il faut en retenir.

• Quand annoncera-t-il sa candidature ?

Nicolas Sarkozy ne donne pas de date précise, mais semble confirmer qu'il sera bien candidat. "J'ai dit que le moment approchait : il approche." Il explique que son entrée tardive en campagne est liée à sa fonction : le Président "doit remplir pleinement les devoirs de sa fonction le plus longtemps possible".

Il affirme avoir déjà réfléchi à l'annonce de sa candidature "sur la forme et sur le fond", mais "comme pour toutes les décisions importantes", il prend le temps "d'une réflexion longue et approfondie".

Selon RTL, c'est mercredi prochain (le 15 février) que l'actuel chef de l'Etat se déclarera, éventuellement dans une déclaration enregistrée pour la télévision, peut-être dans un JT de 20h. 

• Trois valeurs : travail, responsabilité, autorité

Nicolas Sarkozy dit toujours assumer les orientations prises lors de la campagne de 2007. Ainsi, il se reconnaît "plus que jamais dans ce triptyque : travail, responsabilité, autorité". "Ce sont les valeurs qui permettent de construire un projet personnel et collectif. Ce sont celles que j'ai toujours défendues."

• Un référendum pour réformer l'indemnisation chômage

Nicolas Sarkozy voudrait complètement réformer le système d'indemnisation du chômage, pour inciter davantage les demandeurs d'emploi à retrouver un travail. La rémunération versée par Pôle emploi serait soumise au suivi d'une formation qualifiante obligatoire à l'issue de laquelle "le chômeur sera tenu d'accepter la première offre d'emploi correspondant au métier pour lequel il aura été nouvellement formé".

Selon le chef de l'Etat, un tel système nécessiterait "une grande réforme de la formation professionnelle". Nicolas Sarkozy n'exclut pas d'organiser un référendum à ce sujet s'il est réélu en mai : "C'est peut-être l'une des réformes qu'il faudrait soumettre au jugement direct" des Français.

• Contre le mariage et l'adoption homosexuels

Alors qu'on lui prêtait l'intention de vouloir surprendre sur ce sujet, Nicolas Sarkozy ferme la porte à toute évolution. Il se prononce contre le mariage homosexuel et l'adoption par des couples de même sexe : "En ces temps troublés où notre société a besoin de repères, je ne crois pas qu'il faille brouiller l'image de cette institution essentielle qu'est le mariage". Il semble également écarter une union civile pour les homosexuels, "déjà proposée en 2007", mais non mise en œuvre car "inconstitutionnelle".

• Contre l'euthanasie

Sur ce sujet également, Nicolas Sarkozy s'oppose à toute évolution législative. "L'euthanasie légalisée risquerait de nous entraîner vers des débordements dangereux et serait contraire à notre conception de la dignité de l'être humain."

• Réformer le statut des enseignants

"Il va falloir augmenter fortement la présence des adultes dans l'école", affirme Nicolas Sarkozy. Pour autant, il s'oppose à toute hausse des effectifs. La solution ? "Revaloriser fortement la fonction d'enseignant, améliorer leur formation et réfléchir à leur mission ainsi qu'à leurs conditions de travail." Sous-entendu : les faire travailler davantage.

• Durcir la politique migratoire

Nicolas Sarkozy se félicite d'avoir fait baisser, selon lui, le nombre d'immigrés illégaux et légaux. Après avoir durci les conditions de logement et de ressources ouvrant droit au regroupement familial, il propose de faire de même concernant "les titres de séjour obtenus par le mariage avec un Français".

Le chef de l'Etat veut aussi limiter les prestations accordées aux demandeurs d'asile si le demandeur "ne coopère pas avec l'administration, dépose sa demande plus de trois mois après son entrée sur le territoire, ou refuse une offre d'hébergement".

Enfin, il souhaiterait confier à la justice administrative l'ensemble du droit des étrangers que se partagent actuellement les tribunaux administratifs et les tribunaux judiciaires. Selon Nicolas Sarkozy, cela nécessitera une modification de la Constitution, pourquoi pas par référendum. 

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