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Nicolas Sarkozy et François Hollande vont occuper différemment leur 1er mai

En vue d'une "vraie fête du travail", Nicolas Sarkozy a donné rendez-vous à ses partisans, mardi 1er mai, place du Trocadéro à Paris. François Hollande se rend lui à Nevers, pour rendre hommage à l'ancien Premier ministre, Pierre Bérégovoy.
Article rédigé par Catherine Rougerie, Adrian Buffel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Vue sur le traditionnel défilé parisien de la fête du travail, place de la République, le 1er mai 2002. (AFP - Eric Feferberg)

En vue d'une "vraie fête du travail", Nicolas Sarkozy a donné rendez-vous à ses partisans, mardi 1er mai, place du Trocadéro à Paris. François Hollande se rend lui à Nevers, pour rendre hommage à l'ancien Premier ministre, Pierre Bérégovoy.

Tradition syndicale ou pas, Nicolas Sarkozy n'a pas modifié pas son agenda. Mardi 1er mai, n'en déplaise aux syndicats, le président-candidat organise un grand rassemblement autour de la valeur travail, place du Trocadéro à Paris.

Il devrait reprendre son message d'"Une France forte, dans une Europe forte" et se positionner en défenseur de la "valeur travail" et du "mérite plutôt que de "l'assistanat", lors de son discours prévu à 15h30.

Hollande dans la Nièvre

François Hollande a choisi de ne pas défiler cette année aux côtés des syndicats.

Le candidat socialiste se rend à Nevers (Nièvre) pour rendre hommage à Pierre Bérégovoy. Premier ministre d'avril 1992 à mars 1993, sous la présidence de François Mitterrand, cet autodidacte fut découvert inanimé près de Nevers, le 1er mai 1993, sur la berge du canal de la Jonction. L'enquête déterminera qu'il s'est suicidé.

La cérémonie, prévue en fin de matinée au cimetière Jean Gautherin, sera suivie d'un déjeuner au Palais Ducal, une ancienne résidence classée Monuments Historiques depuis 1840 et qui abrite la salle du conseil municipal.

Ne voulant ni ignorer le 1er mai, ni instrumentaliser les syndicats, le parti socialiste, via une délégation, se joindra aux défilés avec pour mot d'ordre, l'emploi, le pouvoir d'achat, la lutte contre précarité et le refus de la xénophobie, du racisme et de l'antisémitisme.

Le Pen perpétue la tradition

Marine Le Pen ne déroge pas à la tradition instaurée par son père.

Comme tous les ans à la même date, le Front national (FN) défilera en l'honneur de Jeanne d'Arc avant de se réunir place de l'Opéra où la candidate frontiste prononcera un discours. Objectif, remplir la place de cette célèbre place parisienne jouxtant le palais Garnier.

Forts de ses 17,9% de voix, Marine le Pen a bien l'intention de pousser l'avantage afin de jouer un rôle prépondérant dans la recomposition de la droite en cas d'échec de Nicolas Sarkozy.

Sauf surprise, la présidente du FN ne devrait pas donner de consigne de vote, mais se contenter d'indiquer ce qu'elle fera à titre personnel, à savoir voter blanc. Dans son discours, Mme Le Pen devrait aussi décrypter les résultats du premier tour, livrer son analyse sur le fond et tracer une perspective pour les prochains mois.

Le Front de gauche derrière les syndicats

A cinq jours du premier tour, les syndicats seront bien sûr au rendez-vous. L'intersyndicale CGT-CGT-FSU-Solidaires-UNSA organisera son traditionnel défilé entre la place Denfert-Rochereau et la Bastille, à Paris.

Le candidat du Front de gauche, Jean Luc Mélenchon, le secrétaire national du Parti communiste, Pierre Laurent, et la députée de Seine-Saint-Denis, Marie-George Buffet, se joindront au cortège.

D'autres manifestations sont par ailleurs prévues un peu partout en France.

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