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Nicolas Sarkozy mis en examen : "une péripétie" pour la droite

L'ancien chef de l'Etat a été mis en examen pour abus de faiblesse ce jeudi soir dans le cadre de l'affaire Bettencourt. Les élus de droite réclament le respect de la présomption d'innocence et évoquent "un élément de procédure". D'autres s'emportent contre "un acharnement judiciaire". Silence, du côté des ténors de l'UMP. La gauche se fait discrète.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

La mise en examen de Nicolas Sarkozy n'est pas un événement majeur mais un simple acte de procédure dans le cadre de l'affaire Bettencourt. Voilà en substance la réaction dans les rangs de la droite.

Sur son compte Twitter , le vice-président délégué de l'UMP réclame le respect de la présomption d'innocence pour l'ancien chef de l'Etat.

"A cette heure-ci, Nicolas Sarkozy est innocent ", rappelle de son côté Thierry Mariani qui réclame "le même respect de la présomption d'innocence " que pour l'ancien ministre socialiste Jérôme Cahuzac. Sur le fond, le député UMP se dit sceptique sur l'objet de cette mise en examen. 

"C'est un étonnement ", renchérit l'ancienne députée UMP Valérie Rosso-Debord. "C'est un acte de procédure. On nous parle d'un faisceau de circonstances mais pas de preuves. Il n'y pas de raison d'être inquiet ". 

Un "acharnement" contre Nicolas Sarkozy

D'autres élus de droite vont plus loin. "Ce n'est pas qu'une affaire de justice, c'est aussi une affaire politique. La procédure va continuer, elle va être longue. Toute cela permettra d'essayer de ruiner le crédit d'un ancien chef de l'Etat ", assure le député Lionel Luca. 

Un sentiment partagé par Guillaume Peltier, vice-président de l'UMP : C'est "un acharnement judiciaire. Plus Nicolas Sarkozy est populaire, plus certains tentent de l'empêcher, tout est fait pour le compromettre ou le salir ".

Discrétion à gauche

Conséquence de l'épisode Cahuzac ? En tout cas, les élus de gauche sont très rares à réagir. Le porte-parole du PS; David Assouline, demande le respect de la présomption d'innocence mais estime que l'objet de la mise en examen est "grave pour un ancien président de la République ".

Même son de cloche au parti de gauche. Pour Jean-Luc Mélenchon : "Après Chirac voici le deuxième président de la Ve République inculpé pour des motifs extrêmement graves moralement ".

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