Nicolas Sarkozy tiendra son plus grand meeting de campagne dimanche à Villepinte
Nicolas Sarkozy mise sur un grand meeting, dimanche 11 mars, à Villepinte, pour relancer sa campagne. Donné battu par tous les sondages, le président candidat devrait y décliner de nouveau sa vision d'une "France forte".
Mauvaise nouvelle pour Nicolas Sarkozy. A la veille de sa grande réunion publique à Villepinte (Seine-Saint-Denis), le président candidat a appris la défection du président radical, Jean-Louis Borloo.
L'heure reste à la mobilisation générale au sein de l'UMP. Car ce serait le rendez-vous de la dernière chance ? Une simple étape assure-t-on dans les rangs du président sortant.
Il n'empêche. Des sondages en dents de scie, à "l'inaudibilité" des dernières propositions, en passant par les critiques sur son équipe de campagne et le pessimisme d'un nombre grandissant de parlementaires de la majorité, il devient urgent pour le candidat Sarkozy de redresser la barre. Faute de quoi, son retard sur François Hollande deviendra insurmontable.
Objectif : une démonstration de force
Les invitations ont été lancées tous azimuts. "La réunion publique est ouverte à tous !", peut-on lire sur le site NS2012 du candidat.
Pour faire de ce rendez-vous un "tournant de la campagne", l'UMP a mis les moyens : courriels aux militants, mots d'ordre dans les sections, phoning, cars affrétés, etc. Objectif, rassembler 60.000 supporters.
Atteint ou pas, le chiffre sera difficile à vérifier. Mais quel qu'il soit, la mise en scène, soignée, et la réalisation, maîtrisée, - confiée au réalisateur Yves Barbarin - permettront de contrôler le volet communication. Les images, qui seront relayées par toutes les chaînes d'information en continue, seront en effet produites par l'UMP.
Reste le message politique. Le président sortant devrait s'efforcer de rendre lisibles et cohérentes les propositions distillées depuis son entrée en campagne et y ajouter quelques mesures fortes.
Le programme de la journée
Côté militants, l'ouverture des portes est prévue à partir de 10h00. Côté participants, les ralliés Christine Boutin, Hervé Morin et Frédéric Nihous s'exprimeront brièvement, environ trois minutes, avant de laisser le micro au Premier ministre, François Fillon.
Puis vers 13h40, Nicolas Sarkozy montera à la tribune pour s'élancer dans un discours de près d'une heure et quinze minutes, un discours que le candidat peaufine depuis des semaines avec son conseiller spécial Henri Guaino.
Au-delà du fond, gageons que Nicolas Sarkozy affichera la même détermination qu'à Marseille ou Lille.
Car s'il a confirmé son retrait de la vie politique en cas de défaite, c'est parce qu'il a voulu "parler sans langue de bois", explique le député UMP Eric Ciotti et "qu'il est logique avec le respect qu'il a pour le peuple français" a aussi commenté Guillaume Peltier, secrétaire national de l'UMP.
Respect ou pas, le peuple français lui tranchera dans les urnes.
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