Nicolas Sarkozy veut lutter contre l'exil fiscal
Pour Nicolas Sarkozy, "il y a deux catégories : les expatriés et les exilés fiscaux" , et cette dernière pratique est "particulièrement scandaleuse" . D'où cette nouvelle proposition du candidat : créer un "impôt lié à la nationalité. Tout exilé fiscal qui est parti à l'étranger dans le seul but d'échapper à l'impôt français devra déclarer à l'administration française ce qu'il a payé comme impôt à l'étranger." Si jamais cette somme est inférieure à ce qu'il aurait payé en France, "on lui fera payer la différence" . Pas question toutefois de toucher aux "expatriés qui participent au rayonnement de la France" .
Un système que Nicolas Sarkozy dit inspiré des États-Unis. Mais aussi, peut-être, du candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, qui a formulé une proposition similaire. Ce dernier a d'ailleurs immédiatement publié un communiqué : "Je triomphe ! Le président de la République sortant reprend à son compte la solution du Front de gauche concernant la taxation des déserteurs fiscaux à l'étranger !" Sur TF1, Nicolas Sarkozy a ironisé sur ce rapprochement insolite avec Jean-Luc Mélenchon : "s'il est de cet avis, c'est plus gênant pour lui ou pour moi ?"
Pas de charge pour les artisans sans chiffre d'affaires
Interpellé par un artisan, le candidat de l'UMP a proposé d'éxonérer de charges sociales les artisans qui ne réalisent pas de chiffre d'affaires. Un statut qui ressemblerait à celui de l'auto-entrepreneur, et qui serait financé par 250 millions d'euros, via l'impôt minimum sur les grandes sociétés.
"De l'eau dans son vin" sur le travail dominical
"Nous n'allons pas généraliser le travail le dimanche" , promet Nicolas Sarkozy, qui reconnaît "avoir mis de l'eau dans son vin" sur le sujet. Il explique avoir pris conscience "qu'il y a des tas de régions où les gens ne le souhaitent pas" .
Pas de réforme de la dépendance avant 2013
Autre sujet évoqué dans l'émission, celui de la dépendance des personnes âgées. La réforme du financement de la dépendance sera repoussée à 2013 en cas de réélection de Nicolas Sarkozy, pour attendre que les finances publiques soient en meilleure santé.
Appel à "la France silencieuse" face à l'insécurité
Enfin, le président sortant (et ex-ministre de l'Intérieur) a de nouveau parlé sécurité. Il a défendu son bilan dans le domaine, bilan très contesté par la gauche et son adversaire François Hollande. "Nous avons pris toutes les mesures nécessaires pour faire baisser l'insécurité" , promet Nicolas Sarkozy. "À longueur de journée je suis stigmatisé par les bonnes consciences, qui ne savent pas ce que c'est que de voir son mari à terre, tabassé par un voyou." Une façon de critiquer le programme de François Hollande en la matière. "Mais il faut que la France silencieuse m'aide aussi [...] face à la bien-pensance."
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