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Emmanuel Macron, "solitaire, a peu de visiteurs du soir", affirme Renaud Revel

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revel visiteurs du soir OK revel visiteurs du soir OK (France Info)
Article rédigé par franceinfo - P. Loison
France Télévisions

Le journaliste Renaud Revel, auteur des “Visiteurs du soir” à l’Elysée, est l’invité du 23h de franceinfo lundi 12 avril.     

Avec Emmanuel Macron, il n’y a presque plus d’influenceurs politiques qui passent le soir à l’Elysée. “C’est un solitaire. Il a une gouvernance solitaire. Il est né en politique en 2017, donc peu de réseaux, peu de premier cercle et encore moins de second. Il travaille la nuit très tard et beaucoup avec son portable”, explique le journaliste Renaud Revel sur franceinfo lundi 12 avril. "Il a peu de visiteurs et une visiteuse, son épouse, Brigitte Macron, qui est sa principale conseillère. Il a bien moins de visiteurs à l’Elysée en ce moment qu’il y en a eu avec Mitterrand, Chirac ou Sarkozy", ajoute l'auteur du livre Les Visiteurs du Soir chez Plon.   

Des journalistes très influents par le passé  

"Les visiteurs du soir de l'Elysée sont des familiers, des intimes, qui tutoie le président de la République pour beaucoup, ce sont des artistes, des gens de télévisions, des intellectuels, des politiques assez rarement. A partir de 18 heures, l'Elysée s'est vidé et on voit toute une faune qu’on ne voit pas en général entre les murs de ce palais", développe Renaud Revel. Les journalistes comme Jean-Pierre Elkabbach ou Alain Duhamel ont eu beaucoup d’influence. "Les temps ont changé. Les relations entre Emmanuel Macron et la presse sont très différentes de celles qu'avaient François Hollande, François Mitterrand ou Jacques Chirac", estime-t-il.

"Nicolas Sarkozy ne serait peut-être jamais allé en Libye sans Bernard-Henri Lévy, qui a fait son siège, Jacques Chirac a proposé un portefeuille ministériel à Patrick Poivre d'Arvor, Nicolas Sarkozy a proposé une présidence de chaîne à Michel Drucker", raconte l'écrivain. "Il ne faut jamais dire qu’on a de l’influence en politique sinon on n’existe plus. Ceux qui l’ont fait se sont brûlé les doigts", conclut Renaud Revel.

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