Quatre sondages qui montrent que Sarkozy a raté son retour
Plusieurs enquêtes d'opinion révèlent une véritable chute de popularité de l'ancien chef de l'Etat, depuis son retour sur la scène politique.
Il fait le dos rond, et veut croire que le score qu'il obtiendra fin novembre, à l'occasion de l'élection pour la présidence de l'UMP, fera taire les critiques. Il n'empêche. Un peu plus d'un mois après son retour sur la scène politique, Nicolas Sarkozy doit se résoudre à constater que les sondages se suivent et, hélas pour lui, se ressemblent.
Cote d'avenir en chute libre, rejet massif de sa stratégie, honnêteté largement mise en doute, popularité croissante d'Alain Juppé… Francetv info revient sur quatre sondages qui illustrent l'échec de sa stratégie.
1Sa cote d'avenir s'effondre chez les électeurs de droite
Première enquête inquiétante pour Nicolas Sarkozy : selon le baromètre mensuel BVA publié jeudi 30 octobre, sa cote d'avenir auprès des électeurs de droite est en chute libre. Seuls 52% des sympathisants UMP souhaitent qu'il ait "davantage d'influence dans la vie politique française", une proportion en baisse de 12 points en un mois. En comparaison, ils étaient 76% en janvier (-24 points).
Les résultats de ce sondage BVA sont corroborés par l'enquête mensuelle de l'institut TNS Sofres, également publiée jeudi : seuls 65% des sympathisants UMP souhaitent voir Nicolas Sarkozy "jouer un rôle plus important dans les mois et années à venir". Une proportion qui chute de neuf points en un mois, et de 19 points par rapport à janvier.
2Son retour est massivement rejeté par les Français
Plus généralement, cette opération reconquête lancée à la mi-septembre par Nicolas Sarkozy est loin de séduire le cœur des Français. Selon un sondage LH2 publié début octobre, une très large majorité de Français – 66% des sondés – estime que le retour de l'ex-président est "une mauvaise chose", quand seuls 31% pensent le contraire.
Là encore, même au sein de sa famille politique, son retour ne fait pas l'unanimité : seuls 56% des sympathisants de droite s'en réjouissent, quand 42% le déplorent. Sans surprise, les sympathisants de gauche, eux, rejettent massivement ce retour, puisque 93% d'entre eux considèrent qu'il s'agit d'"une mauvaise chose".
3Son honnêteté est largement mise en doute
Sur le fond, Nicolas Sarkozy va également devoir effectuer un gros travail sur sa personnalité et son caractère. Car à la fin septembre, un autre sondage, réalisé cette fois par l'institut Ifop, révélait que seuls 29% des Français jugent l'ancien chef de l'Etat "honnête", qu'une nette minorité (39%) le trouvent "sympathique" et que seuls 33% estiment qu'il "comprend les problèmes des Français".
4Juppé lui est préféré pour la primaire de 2016
Quatrième et dernier sondage inquiétant pour Nicolas Sarkozy : selon une étude LH2 publiée le 9 octobre, 47% des Français ayant l'intention de participer à la primaire ouverte de l'UMP en 2016 comptent voter pour Alain Juppé, quand ils ne sont que 35% à supporter Nicolas Sarkozy.
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