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NDDL : "Aujourd'hui, aucun scénario n'est favorisé", estime Matthieu Orphelin, député LREM

Matthieu Orphelin, député LREM du Maine-et-Loire, estime vendredi 12 janvier qu'"aucun scénario n'est favorisé" sur la poursuite ou non du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Article rédigé par franceinfo
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L'entrée de l'aéroport de Nantes-Atlantique. (JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP)

Le dossier épineux du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) sera bientôt tranché, Emmanuel Macron s'est engagé à rendre une décision au plus tard à la fin du mois de janvier. Le Premier ministre termine pour sa part ses consultations. Pendant ce temps, son gouvernement mène une étude juridique portant sur la dénonciation du contrat passé avec le groupe de BTP Vinci, comme l'a révélé franceinfo vendredi 12 janvier.

Invité sur franceinfo, Matthieu Orphelin, député LREM du Maine-et-Loire, opposé au projet, reste prudent sur l'issue du dossier

franceinfo : Êtes-vous rassuré par le scénario d'abandon du projet qui se profile ?

Matthieu Orphelin : On n'en est pas du tout là. Aujourd'hui, aucun scénario n'est favorisé. On est dans un basculement de savoir laquelle des deux options est la meilleure alors que pendant des années on nous a fait croire qu'il n'y avait qu'une option possible, de construire un nouvel aéroport. Donc, la méthode décidée par Emmanuel Macron et Édouard Philippe était la bonne. Ce rapport de médiation apporte des éléments nouveaux et montre que la décision sera prise de manière éclairée. Mais la décision n'a pas été prise, les consultations se terminent aujourd'hui, tous les élus locaux ont été entendus, la décision sera prise dans les prochaines semaines, avant la fin du mois.

Est-on bien sûr que ça ne tournera pas de la même façon que pour l'écotaxe, dont l'abandon a coûté un milliard d'euros à la France ?

Il y a des conséquences financières dans le cas de la construction de l'aéroport ou du réaménagement de Nantes-Atlantique. Il y a des clauses dans le contrat liant l'État à Vinci qui posent question, mais le gouvernement a tout en main pour trouver une bonne transaction avec le groupe Vinci dans l'hypothèse de l'abandon de l'aéroport. Le groupe Vinci exploite l'aéroport existant de Nantes-Atlantique, donc on devrait trouver une solution avec eux pour que l'État n'ait pas à payer plusieurs dizaines de millions d'euros.

Selon vous, quelle sera la leçon à retenir de Notre-Dame-des-Landes ?

Je crois que la leçon est que les convictions des uns et des autres pour porter un projet nouveau ne suffisent plus. C'est ce qu'on va voter dans quelques semaines : quand il y aura un grand projet d'aménagement, le porteur de projet devra présenter des alternatives. Pendant plus de 40 ans, ça a été refusé sur Notre-Dame-des-Landes et on paye aujourd'hui les pots cassés de cette absence d'étude d'alternatives. Il y a une autre leçon qu'on pourrait tirer, si on arrivait à rétablir l'ordre public sans évacuation violente. Je crois que ce serait enfin une victoire pour le gouvernement actuel qui sortirait ce dossier de l'ornière.

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