Notre-Dame-des-Landes : le combat pour la ZAD
Alors que le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) a été abandonné, plusieurs centaines de personnes occupent encore la ZAD et comptent bien y rester, pour différentes raisons.
Chacun a le sentiment d'être chez lui, même si cet espace de 1 650 hectares est propriété de l'État. Ici se croisent les Zadistes toujours installés et les agriculteurs expropriés qui ne sont pas partis. Guy Lamisse est maraîcher : il a reçu des subventions de l'État pour quitter ses terres, mais ne s'y est jamais résolu. Aujourd'hui, il paye un loyer pour pouvoir les exploiter et aimerait redevenir propriétaire. Sur ce même bout de terrain, des zadistes se sont installés pour vivre, ils avaient installé des cabanes au temps de la lutte contre l'aéroport.
De la place pour tout le monde ?
Mais au cours des dix dernières années, d'autres ont investi les fermes collectivement, cultivé les terres et élevé des animaux. Aéroport ou pas, plus question de partir. Malgré la menace d'expulsion sous 145 jours de la préfecture, 300 zadistes sont toujours sur place et comptent bien y rester. D'autres se portent également candidats pour reprendre les terres de l'ancienne ZAD : deux agriculteurs situés au bord de la zone qui voudraient agrandir leur exploitation. Le conseil départemental et la chambre d'agriculture se sont prononcés en faveur de ce type d'agrandissement de fermes, mais la préfète se dit disposée à examiner des projets alternatifs.
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