Notre-Dame-des-Landes : quel avenir pour les personnes qui vivent sur le site ?
La justice doit statuer sur l'expulsion de 11 familles et de quatre agriculteurs qui vivent sur le site du futur aéroport.
Ce mercredi 13 janvier, devant le tribunal de Nantes (Loire-Atlantique), une centaine de personnes manifestent. Elles sont venues soutenir 11 familles menacées d’expulsion, car installées sur le site du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Leur expulsion est demandée par l'entreprise de BTP Vinci, qui veut construire le plus vite possible.
Un drame pour Sylvain Fresnau et ses 90 vaches laitières. Sa famille est installée dans cette ferme depuis cinq générations. Pour lui, pas question de partir. "On n'a jamais été dans cette démarche de dire qu'il faudrait qu'on parte un jour, donc on n'a pas de plan B, on n'a rien prévu d'autre. Si demain, ils nous disent de partir dans trois jours, on sera mal", explique l'agriculteur.
Enjeu écologique
L'opposition acharnée des habitants au nouvel aéroport dure depuis six ans, avec occupation de la zone par des militants, manifestations pacifiques et parfois affrontements avec la police. Ce projet de nouvel aéroport, dont la création est estimée à 560 millions d'euros, dont 245 millions d'argent public, crispe pour plusieurs raisons. Le futur aéroport serait installé sur une zone naturelle préservée, une zone rare en Europe pour sa biodiversité.
Pour les opposants, agrandir l'aéroport existant serait possible et moins cher. Aujourd'hui, ils demandent au président Hollande de renoncer au projet de Notre-Dame-des-Landes.
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