"Bernard Cazeneuve est un bon serviteur de la République", selon Karim Bouamrane, maire PS de Saint-Ouen, "mais c'est [au président] de choisir"

Le président de la République doit recevoir Bernard Cazeneuve, mais aussi Xavier Bertrand et Nicolas Sarkozy, toujours à la recherche d'un nouveau Premier ministre.
Article rédigé par franceinfo
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Karim Bouamrane, maire PS de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), invité de franceinfo, le 2 septembre 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Bernard Cazeneuve est un bon serviteur de la République", estime lundi 2 septembre sur franceinfo Karim Bouamrane maire socialiste de Saint-Ouen, "mais c'est [au président] de choisir". "Le sujet, c'est la méthode, la voie de passage et la capacité à avoir le soutien du Nouveau Front populaire", ajoute-t-il, alors que Bernard Cazeneuve (ex-PS) est reçu par Emmanuel Macron lundi à l'Élysée. Le président doit aussi s'entretenir avec le président de région Hauts-de-France, Xavier Bertrand (LR), et les anciens présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy. 

"Si Bernard Cazeneuve a la possibilité, la capacité, de mobiliser toutes les énergies positives, je m'en réjouirai", assure Karim Bouamrane, qui estime "qu'il n'y a pas de débat", "Bernard Cazeneuve est de gauche", malgré l'opposition du Nouveau Front populaire à l'égard de l'ancien Premier ministre de François Hollande, qui l'accuse de ne pas être "suffisamment de gauche". "Je déteste ceux qui donnent des bons et mauvais points de gauche", ajoute le maire de Saint-Ouen. Lundi matin, sur France 2, la cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot a fait savoir que le NFP censurera "tout autre gouvernement que celui de Lucie Castets".

Cité pendant un temps un candidat potentiel à Matignon, le maire de Saint-Ouen s'est défendu sur franceinfo : "Ce n'est pas un poste auquel on candidate, je n'ai pas envoyé de C.V. Je ne me prononcerai pas sur les discussions que j’aurais pu avoir avec le président de la République, par correction."

Un gouvernement "100% NFP" ou une "coalition"

"Ma candidate, c'est Lucie Castets" et "je rêverais que 100% du programme soit appliqué" affirme-t-il, mais "le problème, c'est que nous ne sommes pas arrivés dans une position de majorité absolue pour appliquer 100% du programme". Affirmer le contraire, pose selon lui "un souci de sincérité", car "c'est faire croire à toutes celles et ceux qui sont au SMIC, à ceux qui galèrent pour trouver un rendez-vous chez le médecin, à ceux qui galèrent parce que leur enfant est porteur de handicap, à ceux qui ont des problèmes de logements sociaux, que nous avons la capacité d'imposer ce que nous ne pouvons pas imposer, c'est leur donner de faux espoirs, c'est avoir un rendez-vous manqué avec toutes celles et ceux qui croient en nous".

Selon Karim Bouamrane, il y a "deux options" possibles pour sortir de l'impasse. "Soit on est en capacité d'avoir un gouvernement 100 % NFP", en "négociant en amont, une plateforme programmatique avec des lignes rouges, avec les différents parlementaires qui constituent le bloc républicain", avance-t-il. "Deuxième option, c'est une coalition avec des ministres qui constituent tout le bloc républicain, avec des mesures validées en amont", analyse le maire de Saint-Ouen. "Il y a urgence à voter le budget" et "s'il n'y a pas en amont un accord de principe avec tout le bloc républicain, nous plongerons la France au fond de l'abîme", prévient-il. 

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