Blocage des négociations au sein du NFP : "Faisons une pause", plaide la députée insoumise Danièle Obono

"Nous, on prend acte de l'impasse dans laquelle le refus du Parti socialiste nous a mis, on dit, faisons une pause", a plaidé lundi sur franceinfo Danièle Obono, députée La France insoumise de Paris, alors que les négociations entre les différentes composantes du Nouveau Front populaire pour s'accorder sur un nom pour Matignon sont interrompues.

LFI a indiqué qu'il ne reprendra pas les discussions autour du nouveau gouvernement "tant que le Parti socialiste n’aura pas renoncé à son veto sur toute autre candidature que la sienne" pour le poste de Premier ministre. "Peut-être que cette pause va permettre aux dirigeants du Parti socialiste de devoir justifier politiquement les refus qu'ils ont fait systématiquement", espère Danièle Obono.

"Le PS a refusé une candidature qui faisait consensus"

"Depuis plusieurs semaines, nous faisons des propositions. Nous avons proposé quatre propositions insoumises, et pas uniquement Jean-Luc Mélenchon", assure la députée. "Elles ont été balayées sans aucune explication, à part que c'était des Insoumis. Nous avons appuyé la proposition de Madame Huguette Bello. Ça a été refusé."

Si les discussions sont "dans l'impasse", c'est, selon Danièle Obono, "parce que le Parti socialiste a refusé une candidature qui faisait consensus pour l'ensemble des autres forces et sans aucune explication sur le fond". Elle constate que le Parti socialiste croit "que c'est le retour à l'époque de leur ultra-grande majorité avec Hollande". "Il faut qu'il [le PS] redescende un peu", demande l'Insoumise. Elle appelle donc à "reprendre les discussions sur d'autres bases".

La députée LFI rappelle enfin qu'il y a "une échéance", jeudi, avec l'élection à la présidence de l'Assemblée nationale. Elle dénonce un "coup de force" du camp présidentiel avec "la tentative de madame Braun-Pivet de négocier avec le RN pour être de nouveau élue" au perchoir de l'Assemblée nationale. Et elle dénonce "le choix de renvoyer dos-à-dos LFI, et par extension le NFP, avec le Rassemblement national". "Voilà ce qu'ils essaient de faire, ajoute Danièle Obono, c'est-à-dire de piétiner le résultat des élections et de la représentation parlementaire. Et c'est ça qui est l'enjeu cette semaine."