L'écologiste Marine Tondelier "trouve assez méprisant" qu'Emmanuel Macron "n'ait pas prononcé" le nom de Lucie Castets lors de son interview
"Je trouve assez méprisant qu'il n'ait pas prononcé son nom", a fustigé Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes, mercredi 24 juillet sur franceinfo, alors qu'Emmanuel Macron a balayé la candidature surprise de Lucie Castets avancée par la gauche pour Matignon, lors de son interview de mardi soir. "Il va falloir qu'il retienne son nom, car il n'a pas fini de l'entendre", a-t-elle ajouté.
Le nom de Lucie Castets "ne vient pas de nulle part", poursuit Marine Tondelier, mettant en avant "les qualités qui lui sont propres" et ses compétences sur "la criminalité financière" et "les services publics". "C'est quelqu'un qui est très solide, très crédible et qui a réussi à mettre d'accord les quatre forces du Nouveau Front populaire autour de son nom", constate la secrétaire nationale des Écologistes qui rappelle que "sa boussole" ce sera le programme du NFP.
Selon Marine Tondelier, le chef de l'État "n'a pas su comment gérer la nouvelle" annoncée vers 19 heures par le Nouveau Front populaire et "comme un enfant paniqué, la seule chose qu'il a su annoncer à 20 heures c'est qu'il disait non". "On n'a pas compris ce qu'il proposait", insiste-t-elle.
"Il ne peut pas faire comme si de rien n'était jusque mi-août"
Emmanuel Macron a renvoyé la nomination d'un nouveau gouvernement à mi-août, appelant à "une trêve olympique et politique". "Il ne peut pas faire comme si de rien n'était jusque mi-août, c'est assez inconcevable", estime Marine Tondelier. "Il doit décrocher son téléphone et demander aux chefs de partis du Nouveau Front populaire un nom, il ne l'a pas fait, alors on lui a donné publiquement comme ça, il l'a et tout le monde sait qu'il l'a", poursuit-elle. De son côté Lucie Castets, sur France Inter, a demandé à Emmanuel Macron de "prendre ses responsabilités" et de la nommer Première ministre.
Interrogée sur la composition d'un éventuel futur gouvernement Nouveau Front populaire, Marine Tondelier dit ne plus vouloir du "en même temps". "On doit faire un gouvernement de combat, resserré, solide, solidaire. 73 % des Français veulent une rupture politique avec le macronisme et une rupture politique avec le macronisme, ça ne se fait pas dans un gouvernement avec des macronistes", tranche-t-elle. En ce qui concerne l'absence de majorité à l'Assemblée, la patronne des Écologistes sait qu'il va falloir "aller chercher des majorités par texte, parfois par amendement" mais se dit convaincue que "chacun va prendre ses responsabilités".
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